Résidents admis en Ehpad au cours du premier trimestre 2013 : pathologies prises en charge, traitements et hospitalisations l'année suivante.

Publié le 11 juillet 2017
Mis à jour le 29 août 2019

Objectifs : caractériser, au travers de la consommation de soins, l'état de santé en 2013 des personnes l'année qui suit une admission en établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ainsi que leurs traitements médicamenteux et les diagnostics de leurs hospitalisations. Méthodes : les personnes de 65 ans et plus admises en Ehpad au 1er trimestre 2013, assurées au régime général de l'Assurance maladie et toujours vivantes un an après leur admission, ont été sélectionnées dans la base Resid-ehpad. Leurs soins remboursés au cours des 12 mois précédant ou suivant leur admission ont été extraits du Sniiram et 56 groupes de pathologies ont été repérés par algorithmes pour les années civiles 2012 et 2013. Résultats : parmi les 11 687 personnes étudiées (âge moyen 86 ans, 76% de femmes), les maladies neurodégénératives (53%) et cardio-neuro-vasculaires (51%) étaient les pathologies les plus fréquentes. Le recours aux psychotropes (e3 délivrances/an) augmentait après l'admission : antidépresseurs de 34% à 46%, anxiolytiques de 32% à 42%, hypnotiques/sédatifs de 17% à 24%, antipsychotiques de 10% à 21%, antibactériens systémiques (e1 délivrance/an) de 45% à 61%. Le pourcentage de personnes hospitalisées au moins une fois passait de 75% dans les 12 mois précédant l'admission à 40% dans les 12 mois la suivant. Lors des hospitalisations après admission en Ehpad, les diagnostics principaux les plus fréquents concernaient les maladies de l'appareil circulatoire et les lésions traumatiques (15% pour chaque groupe), les maladies de l'appareil respiratoire (11%), de l'appareil digestif (8%) et les fractures du col du fémur (7%). Discussion conclusion : les données médico-administratives issues du chaînage Resid-ehpad / Sniiram sont utiles pour suivre l'évolution de l'état de santé des personnes en Ehpad, estimé via la consommation de soins. On constate, relativement aux recommandations, une fréquence élevée et une augmentation des consommations de certaines classes de médicaments.

Auteur : Atramont A, Bourdel Marchasson I, Bonnet Zamponi D, Tangre I, Fagot Campagna A, Tuppin P
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2017, n°. 16-17, p. 317-27