Pourquoi les femmes informent-elles plus souvent leurs partenaires sexuels d'une infection sexuellement transmissible? Rôle des médecins

Publié le 1 mars 2008
Mis à jour le 11 juin 2019

Des travaux menés à partir d'enquêtes nationales ont montré qu'à l'occasion d'une maladie sexuellement transmissible, les patients préviennent en général leur partenaire principal, mais les hommes sont moins nombreux que les femmes à le faire. En revanche, quel que soit leur sexe, ils préviennent plus rarement d'autres partenaires sexuels. Compte tenu du rôle des médecins dans la prise en charge de ces infections, les pratiques de 215 d'entre eux exerçant en région parisienne ont été analysées, à l'occasion d'un diagnostic récent de maladie sexuellement transmissible ou de VIH. La majorité d'entre eux incitent leurs patients à informer leur partenaire principal, mais se préoccupent moins nettement des partenaires occasionnels ou plus anciens. Les gynécologues sont les plus actifs à cet égard, à l'opposé des cliniciens exerçant dans des dispensaires antivénériens ou des structures hospitalières. Il apparait ainsi que les hommes consultent dans des structures où on leur incite moins activement à prévenir leurs partenaires. La conséquence peut être un retard au diagnostic pour les femmes porteuses d'une infection asymptomatique, avec un impact potentiel sur leur santé en matière de reproduction. (R.A.)

Auteur : Warszawski J, Couturier E, Ribert E, Meyer L
Médecine sciences, 2008, vol. 24, n°. HS 2, p. 200-7