Est-il risqué de trop dormir? Étude sur un échantillon représentatif de 24671adultes (INPES Baromètre Santé).

Publié le 1 janvier 2013
Mis à jour le 7 juin 2019

Objectif.- Une association en U a été régulièrement montrée entre le temps de Sommeil et plusieurs comorbidités dont l'obésité, le diabète de type 2, les accidents et les maladies cardiovasculaires. Cependant si les risques liés au sommeil trop court sont bien démontrés et explicables, ceux liés au fait de "trop dormir" ne sont pas bien compris. Le but de notre étude est d'explorer les caractéristiques sociodémographiques et les comorbidités associées au temps de sommeil déclaré supérieur à 10 heures dans un échantillon représentatif des adultes en France. Méthodes.- Dans le cadre du Baromètre santé 2010, un échantillon représentatif de 24671 adultes de 15-85-ans a été questionné sur leurs habitudes de sommeil et les comorbidités associées. Un temps de sommeil total moyen (TST) durant les jours de la semaine (TST) a été calculé à partir d'un questionnaire de type agenda de sommeil. Ceux qui déclaraient un TST > 10 heures par jour ont été considérés comme "trop long dormeurs". Les "trop courts dormeurs" désignaient ceux avec un TST < 5 heures. Résultats.- Le TST moyen était de 7 heures et 13 minutes (± 1 minute). Six cent douze sujets étaient trop long dormeurs (2,7 %) et 1969 "trop courts" (7,5 %). En comparaison du groupe total "les trop long dormeurs" étaient plus des femmes, jeunes (15-25 ans) ou plus âgé(e)s(de plus de 65 ans), sans diplômes, employé(e)s ou ouvrier(e)s. Elles avaient significativement plus de troubles psychiatriques et un index de masse corporel (IMC) supérieur. Cependant on ne retrouvait aucune association significative avec d'autres maladies. À l'inverse, "les trop courts dormeurs" sont significativement plus touchés à la fois par les maladies psychiatriques et la plupart des autres maladies chroniques. Conclusion.- Dans la population générale "trop dormir" peut être associé avec des maladies psychiatriques et un IMC plus important mais pas avec d'autres maladies chroniques. Source : poster cité dans la revue "Médecine du sommeil" dans le numéro 1, volume 11.

Congrès de Sommeil, Marseille, 21-23 novembre 2013

Auteur : Leger D., Beck F., Richard J.B., Faraut B., Chennaoui M.
Année de publication : 2013