Eduquer à la santé, pour que genre ne rime plus avec violence.

Publié le 1 mai 2007
Mis à jour le 14 juin 2019

Il faudra des générations pour modifier les rapports sociaux fondés sur la domination de l'homme sur la femme, qui nourrit les actes de violence. Violences conjugales, mutilations sexuelles, prostitution, violences homophobes sont culturellement ancrées. Mais les représentations et les pratiques évoluent. Les experts qui ont travaillé sur la thématique " genre et violence " proposent de placer les personnes victimes de violence au coeur du système de soin, de sensibiliser et surtout de former les professionnels de santé, de soutenir davantage encore les associations qui font un travail irremplaçable de proximité. Ils citent des initiatives exemplaires prises à Clermont-Ferrand, Toulouse, Bordeaux et dans le Pas-de-Calais. Ils soulignent combien l'impact des violences conjugales sur l'enfant qui en est témoin doit être pris en compte. A la demande du ministère de la Santé et des Solidarités et sous la présidence de Madame Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste et directeur de recherche à l'Inserm, six commissions préparatoires ont produit une somme de réflexions et d'analyses. Ces travaux ont donné lieu à un rapport final de Madame Tursz : " La prévention et l'éducation pour la santé ont-elles une place dans la lutte contre les violences ?" Les présidents de chacune de ces commissions ainsi qu'Anne Turz, présidente de l'ensemble de cette mission préparatoire, livrent à "La santé de l'Homme" les points qui ont pu leur paraître les plus marquants.

Auteur : Lebas Jacques, Querre Madina
La Santé de l'homme, 2007, n°. 389, p. 24-28