Dissocier troubles psychiques et violence dans l'esprit du public.

Publié le 1 mai 2007
Mis à jour le 17 juin 2019

Contrairement aux idées reçues, les personnes atteintes de troubles psychiques sont plus souvent victimes qu'auteurs de violences. Le stéréotype de la dangerosité associée à la maladie mentale reste très présent dans le grand public. Les experts qui ont travaillé dans la commission " violence et santé mentale " soulignent que c'est l'absence de réponses adéquates aux besoins et d'une prise en charge appropriée qui provoque la souffrance. Toute intervention doit donc reconnaître les personnes comme des sujets. D'où l'intérêt des campagnes d'information pour déstigmatiser la maladie mentale afin de désamorcer le rejet dont les malades font l'objet. Mais ce type d'action ne suffit pas, la sensibilisation aux questions de santé mentale doit commencer très tôt, souligne Anne Lovell, présidente de ladite commission. A la demande du ministère de la Santé et des Solidarités et sous la présidence de Madame Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste et directeur de recherche à l'Inserm, six commissions préparatoires ont produit une somme de réflexions et d'analyses. Ces travaux ont donné lieu à un rapport final de Madame Tursz : " La prévention et l'éducation pour la santé ont-elles une place dans la lutte contre les violences ?" Les présidents de chacune de ces commissions ainsi qu'Anne Turz, présidente de l'ensemble de cette mission préparatoire, livrent à "La santé de l'Homme" les points qui ont pu leur paraître les plus marquants.

Auteur : Lovell Anne-M.
La Santé de l'homme, 2007, n°. 389, p. 37-40