Mis à jour le 29 avril 2024
Dans cet article

Missions et rôle des comités d’interface

Les comité d’interface ont vocation à partager les pratiques et expériences et à recueillir les points de vue des représentants des personnes (professionnels, acteurs, autres citoyens) concernées par des travaux de Santé publique France. Il peut s’agir des études ou programmes et leurs résultats des campagnes, de sites internet, de référentiels, guides ou brochures produits, ou de projets d’intervention. Leur consultation vise à améliorer la qualité, la pertinence, la faisabilité des actions envisagées par l’agence vis-à-vis de ces personnes, partager l’information, discuter des travaux de l’agence, construire un réseau relais/soutien de professionnels, institutionnels et associatifs. 

Les avis ou recommandations pour l’aide à la décision des pouvoirs publics en matière de santé et en sécurité sanitaire ne rentrent pas dans le périmètre des comités d’interface.

Comment sont sélectionnés les membres ?

Les comités d’interface s’efforcent de regrouper l’ensemble des représentants des personnes (professionnels, acteurs, autres citoyens) concernées par les études ou programmes et leurs résultats, notamment des associations de patients ou d’usagers. Ils peuvent également intégrer des personnes choisies pour leurs compétences scientifiques et techniques.

Les comités d’interface en cours d’activité

Comité d’interface « Messages chlordécone »

Rôle et missions du comité

L’étude KANNARI qui s’est déroulée entre 2013 et 2017 en Guadeloupe et en Martinique avait pour objectif principal d’évaluer l’exposition de la population antillaise à la chlordécone par la voie alimentaire et selon les niveaux d’imprégnation. 

Un comité d’interface a été mis en place, en charge d’élaborer, sur la base de l’étude KANNARI, des messages clés, courts et compréhensibles, ayant pour objet de limiter les expositions alimentaires à la chlordécone pour la population générale et la population spécifique des pêcheurs et de leur famille vivant en Guadeloupe et la Martinique.

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Spécificités culturelles et sociales : Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Université de Toulouse, Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales
  • Connaissance sur la contamination des produits d’eaux douces : Université des Antilles, Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER)
  • Actions de terrain, prévention et promotion de la santé : Instance Régionale d'Education et de Promotion Santé (Ireps) Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Ireps Martinique
  • Services de l’Etat menant des actions sur le sujet : Préfectures, Direction de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt Daaf Guadeloupe, Daaf Martinique, Direction de la Mer, Direction de l’Economie, de l’emploi, du travail et des solidarités, Agences Régionales de Santé Martinique et Guadeloupe, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses)
  • Epidémiologie nutritionnelle aux Antilles : Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement
  • Association de consommateurs : association ‘Vivre en Guadeloupe’

Comité d’interface « Diabète »

Rôle et missions du comité

Ce comité a pour objectifs de discuter des axes de travail du programme de surveillance épidémiologique du diabète de discuter des travaux réalisés par Santé publique France et par des partenaires ayant un intérêt de santé publique.

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
  • Bureau d’études CEMKA-EVAL
  • Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam)
  • Direction générale de la santé (DGS)
  • Fédération française des diabétiques (FFD)
  • Haute autorité de santé (HAS)
  • Hôpitaux (Ambroise Paré, Avicenne, Bégin, Bordeaux, Jean Verdier, Lille, Nantes, Sud Francilien)
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)

Comité d’interface « Cardio-neuro-vasculaire »

Rôle et missions du comité

Ce comité a pour objectifs de discuter des axes de travail du programme de surveillance épidémiologique cardio-neuro-vasculaire, des travaux réalisés par Santé publique France et par des partenaires ayant un intérêt de santé publique. Ce comité permet également de s’assurer de la non redondance des programmes de travail respectifs des différentes parties prenantes.

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Caisse nationale d'Assurance maladie des travailleurs salaries (Cnamts)
  • École des hautes études en santé publique (EHESP)
  • Fédération française de Cardiologie
  • Haute autorité de santé (HAS)
  • Hôpitaux (Dijon, Hôpital européen Georges-Pompidou HEGP)
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
  • Registre des Cardiopathies ischémiques (CPI) - Bas-Rhin, Communauté urbaine de Lille, Haute-Garonne
  • Registre des Accidents vasculaires cérébraux (AVC) - Pays de Brest, Dijon

Comité d’interface « hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes » (HSH)

Rôle et missions du comité

La situation épidémiologique concernant le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et les infections sexuellement transmissibles (IST) reste préoccupante parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH) : stagnation du nombre de découvertes de séropositivité VIH, incidence forte du VIH et des autres IST, délai entre l’infection et le diagnostic important, importance croissante de l’épidémie chez les populations les plus jeunes et les plus âgées.

De nombreuses avancées structurelles ont eu lieu ces dernières années : mise à disposition des tests rapides pour le VIH et le VHC, mise en vente des autotests VIH, création des Centres Gratuits d'Information, de Dépistage et de Diagnostic du VIH et des IST (CeGIDD), mise à disposition de la Prophylaxie préexposition (PrEP), etc. Toutes ces avancées ont contribué à reconfigurer le paysage de la lutte contre les IST et le VIH chez les HSH.

Afin de s’assurer de la qualité, de la pertinence et de la faisabilité des projets de prévention de Santé publique France en direction des HSH, un comité d’interface a été constitué, représentatif des acteurs impliqués dans ce champ. 

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Associations : Aides, Aremedia, Centre LGBTQIA+ de Nice, Equipe Nationale d’Intervention en Prévention Santé (Enipse), HF Prévention Santé (Association Nationale de prévention santé), Le Kiosque, Objectif Sida zero, Santé Inter-LGBT, Sidaction, Vers Paris sans Sida
  • Agence régionale de santé (ARS) 
  • Collège de la médecine générale (CMG)
  • Conseil national du sida et des hépatites virales
  • Coordination Régionale de Lutte contre le VIH (Corevih)
  • Direction générale de la santé (DGS)
  • Hôpitaux (Lariboisière, Pitié Salpêtrière Saint-Louis)
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
  • Laboratoire de biologie médicale 
  • Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT)
  • Sida-info-service
  • Universités (Paris Nanterre, Lyon 2)

Comité d’interface « Périnatalité et petite enfance » 

Rôle et missions du comité

Un des objectifs stratégiques du programme « Santé Périnatale et Petite Enfance » de Santé publique France est la promotion de la santé de la femme enceinte, de son entourage et du jeune enfant. 

Le comité d’interface mis en place est un groupe transdisciplinaire de réflexion sur la stratégie périnatalité petite enfance de l’Agence et sur la mise en œuvre des actions qui en découlent. Il s’agit notamment : 

  • d’identifier les leviers de déploiement et de mobilisation des acteurs relais pour d’éventuelles actions de marketing social concernant la période des 1000 premiers jours ;
  • de constituer un vivier de ressources pour renforcer les réflexions de l’agence, en particulier pour le traitement de l’information sur le site « 1000-premiers-jours.fr »  ;
  • d’affiner, influencer et faire connaître les projets d’actions ou de recherches portés par les différents partenaires pour en renforcer les cohérences et éventuellement faire émerger des synergies ;
  • de consolider le réseau de Santé publique France dans le champ. 

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Les pâtes au beurre
  • Maman Blues
  • Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA)
  • Association pour la prévention de la pollution atmosphérique (APPA)
  • Association nationale des puéricultrices(teurs) diplômé(e)s et des étudiant(e)s (ANPDE)
  • Collège de la médecine générale (CMG)
  • Collectif inter-associatif autour de la naissance (CIANE)
  • Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF)
  • Collège national des sages-femmes (CNSF)
  • Fédération nationale des associations de l'aide familiale populaire (FNAAFP)
  • La Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (FNEJE)
  • Fédération française des réseaux de santé en périnatalité (FFRSP)
  • Groupe de travail sur la petite enfance à l'Association des Maires de France (AMF)
  • Groupement d'intérêt scientifique « Bébé, Petite Enfance en Contextes » (BECO)
  • Information pour l’allaitement (IPA)
  • Initiative hôpital ami des bébés (IHAB) -  France
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
  • Société francophone Origines développementales de la santé (SF-DOHaD)
  • Société de l'information psychiatrique (SIP) 
  • Syndicat national des médecins de PMI (SNMPMI)
  • Union fédérative nationale des associations de familles d’accueil et assistantes maternelles (UFNAFAAM) 
  • Union nationale des associations familiales (UNAF)

Comité d’interface « Addictions » 

Rôle et missions du comité

Les pratiques addictives sont responsables de nombreux dommages sanitaires et sociaux. Ainsi, le tabac et l’alcool font partie des trois premières causes de mortalité évitable avec respectivement 75 000 et 41 000 morts par an en France. Leur coût social est estimé à 120 milliards d’euros chaque année. Les actions de marketing social de Santé publique France sur ces sujets et en direction du grand public, des jeunes, des fumeurs, ou des consommateurs d’alcool ou de drogues illicites, sont complétées d’actions de plaidoyer visant notamment à faire évoluer les environnements et d’actions en direction des professionnels de santé. Ces derniers jouent en effet un rôle déterminant dans la prévention, le dépistage, l’orientation et la prise en charge.

Un comité d’interface a été constitué afin de permettre à l’agence de bénéficier de l’expérience de ses membres dans la conception des dispositifs de marketing social sur les addictions, tant en direction du grand public que des professionnels du secteur de la santé. Il permet ainsi d’interroger une diversité de ces professionnels sur les dispositifs de l’agence. Enfin, au moment de la diffusion des campagnes et des outils, le comité permet de s’assurer du soutien de ces partenaires et d’un relais plus efficace des actions de Santé publique France par les têtes de réseaux, associations et structures représentées au sein du comité.  

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Associations : Addictions France, Alliance contre le Tabac, Association « je ne fume plus », Avec Santé, Coordination des Associations et Mouvements d’Entraide Reconnus d’Utilité Publique de France (CAMERUP), Croix-Rouge, Entraide Addict, Réseau des Etablissements de Santé pour la Prévention des Addictions (Respadd) 
  • Collège de la médecine générale
  • Conseil national de l’ordre des médecins
  • Conseil national de l’ordre des pharmaciens
  • Fédération Addictions
  • Fédération des acteurs de la solidarité
  • Fédération française d'addictologie
  • Hôpitaux (Clermont-Ferrand, Nantes)
  • Mutuelle Avenir Santé
  • Ordre national des infirmiers
  • Presance, organisme représentatif des Services de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises de France
  • Société française de tabacologie
  • Société française d’alcoologie

Comité  d’interface « Surveillance épidémiologique des donneurs de sang »

Rôle et missions du comité

La surveillance épidémiologique des donneurs de sang est coordonnée par Santé publique France, en partenariat avec l’Établissement français du sang (EFS), le Centre de Transfusion Sanguine des Armées (CTSA), l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) et le Centre National de Référence des risques infectieux transfusionnels (CNR RIT) jusqu’à sa suppression fin 2022. L’expertise sur le risque infectieux transfusionnel a alors été intégrée dans les cahiers des charges des principaux Centre nationaux de référence (CNR) concernés (notamment virus de l’immunodéficience humaine VIH, virus des hépatites VHB/VHC, VHA/VHE, infections sexuellement transmissibles, Arbovirus, Paludisme). 

Cette surveillance permet de suivre la prévalence des infections transmissibles par le sang, d’analyser les cas incidents, de repérer d’éventuels nouveaux facteurs de risque et d’évaluer le risque résiduel de transmission de ces infections par transfusion. La surveillance concourt également à l’évaluation de la sélection des donneurs et à l’évaluation des politiques de prévention. 

Un comité d’interface a été constitué en 2003, réunissant l’ensemble des acteurs de la surveillance. Il a pour objectifs de : 

  • renforcer la coordination du réseau des acteurs de la surveillance épidémiologique des donneurs de sang, pour assurer la qualité des données recueillies, aider à leur analyse et à l’estimation des risques transfusionnels, et adapter la surveillance à l’évolution des besoins ;
  • piloter des études complémentaires pour répondre à des questions d’actualité ;
  • assurer la veille scientifique sur l’épidémiologie des agents transmissibles par le sang et des risques transfusionnels.

Ce comité a permis d’apporter son appui à l’analyse et l’interprétation des données de la surveillance des donneurs de sang, mais également au suivi de l’ouverture progressive du don de sang aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), à l’adaptation des questionnaires post-don en fonction de l’évolution des analyses biologiques réalisées sur les dons de sang et des critères de sélection des donneurs, à la mise en place d’enquêtes spécifiques, etc.

Organismes d'appartenance des membres du comité

  • Agence de la biomédecine
  • Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé
  • Etablissement français du sang
  • Centres nationaux de référence
  • Centre de Transfusion Sanguine des Armées
  • Direction générale de la santé

Comité d’interface « Surveillance épidémiologique des hépatites B, C et Delta »

Rôle et missions du comité

Depuis le début des années 2000, la surveillance épidémiologique des hépatites B et C est assurée par Santé publique France. Cette surveillance a pour objectif de produire des indicateurs, nationaux, régionaux et départementaux visant à mesure le fardeau des hépatites chroniques en population générale et en populations spécifiques, et l’impact des mesures de prévention (dépistage et vaccination) et des traitements.

Au début des années 2000, un comité multidisciplinaire (épidémiologistes, hépatologues, virologues, médecins de santé publique), principalement dédié à ce dispositif de surveillance a été mis en place. Ce comité a pris fin en 2014 suite à la mise en place par la Direction générale de la Santé (DGS), en lien avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virale (ANRS), d’un comité de suivi des recommandations sur la prise en charge des patients infectés par les virus de l’hépatite B ou de l’hépatite C (rapport Dhumeaux 2014 ), puis d’un groupe d’interface, mobilisant les parties prenantes (institutions, professionnels, patients, usagers) de 2019 à 2023. 

Un nouveau comité d’interface a depuis été constitué. Il a pour objectifs :

  • d’adapter la stratégie de surveillance à l’évolution du contexte épidémiologique et des besoins de connaissances ;
  • d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une étude / dispositif de surveillance, son acceptabilité par l’ensemble des parties prenantes et de faciliter sa mise en œuvre ;
  • de contribuer à l’élaboration ou l’adaptation d’algorithmes du système national des données de santé (SNDS) ;
  • de discuter des résultats d’études/surveillance menés par Santé publique France et de contribuer à leur diffusion auprès de la communauté scientifique.

Organismes d’appartenance des membres du comité

  • Associations (Groupe inter-associatif traitements et recherche thérapeutique, SOS Hépatites)
  • Centres nationaux de référence
  • Caisse nationale d’Assurance Maladie
  • Direction générale de la santé
  • Hôpitaux (Bordeaux, Marseille, Poitier, Henri Mondor)
  • Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
  • Office français des drogues et des toxicomanies