N°464 - Juin 2023 - Consentement, éthique, soins et santé

La notion de consentement peut être définie comme un " acte par lequel quelqu'un donne à une décision, dont un autre a eu l'initiative, l'adhésion personnelle nécessaire pour passer à l'exécution ". A tout moment de sa vie l'individu est amené à donner son consentement, et ainsi de décider de ce qu'il souhaite. Ceci vaut bien entendu pour la vie affective et sexuelle pour laquelle la notion de consentement est incontournable. Mais aussi pour la contraception, l'interruption volontaire de grossesse, les consultations médicales, les actes médicaux, l'ensemble des soins, la fin de vie, etc. Ce dossier analyse les conditions que les professionnels de tous champs – santé mais aussi éducation social – doivent réunir, toutes les questions qu'ils doivent se poser pour recueillir le consentement des personnes avant tout geste et tout acte.
Sommaire
Une question philosophique, pour les femmes un libre-choix non questionné par les modalités d'IVG, un consentement non pris en compte pour le suivi gynécologique des personnes handicapées
- Comment la philosophie se saisit-elle de la notion de consentement ?
- Consentement et IVG : les modalités doivent être librement choisies par les femmes
- « Pour s’assurer du consentement d’une personne handicapée, il faut connaître le handicap »
Etablissements psychiatriques, usagers de drogues, prisons, quand une obligation se substitue au consentement pour les soins en milieu fermé
- La psychiatrie : domaine d’exception au principe de consentement des personnes ?
- Usagers de drogues soumis à une obligation de soins : « Nouer une alliance thérapeutique avec le patient »
- Les soins dans un établissement fléché pour les auteurs de violences sexuelles : quelle place pour le consentement ?
Toucher vaginal, toucher rectal : un consentement non questionné, une absence de règles éthiques qui empêche le patient de se déterminer
- Consultations gynécologiques : « Nous devons être plus actif(ive)s dans la recherche du consentement »
- Toucher rectal : une nécessité de renforcer la culture du consentement
Ages du consentement, protection des mineurs, consentement au sein d'un couple
- Les âges du consentement dans le droit criminel canadien
- Crimes sexuels : un pas en avant avec la loi de 2021 mais la protection des mineurs demeure insuffisante
- Couple et sexualité en droit : la place du consentement
Populations vulnérables : lorsque le consentement n'est pas forcément recueilli
- Accès aux soins pour les migrants : comment consentir si l’on ne comprend pas ?
- Consentir à mourir ?
Rubriques
- Covid-19 : « Seule une psychothérapie individuelle de 16 séances a fait la preuve e son efficacité de manière robuste sur le trouble de deuil prolongé »
- Expérimentation d’un programme de prévention de l’obésité : « Pour environ un tiers des enfants, une amélioration de la corpulence a été constatée »
- Permanence d’accès aux soins mobile de Marseille : « Un lieu de confiance où les demandeurs d’asile peuvent parler de leur santé »
- Permanences d’accès aux soins de santé – Pass : une prise en charge et un accompagnement des personnes en situation de précarité
Les numéros parus en 2023

La mi-vie, c'est-à-dire 40-55 ans, est une période charnière pour faire de la prévention et promouvoir la santé de la population. Charnière mais peu exploitée car pas identifiée comme un tournant dans le maintien en santé. Les autres âges de la vie sont bien mieux balisés : petite enfance, adolescence, jeunes adultes, puis plus tard, avancée en âge, personnes âgées. Ce numéro spécial présente un état des connaissances scientifiques sur les déterminants et l'état de santé des 40-55 ans. Puis il explore ce qui peut être mis en œuvre au profit de la santé des quadras et quinquas, ces " invisibles " des schémas de prévention et de santé publique. Sont passés en revue plusieurs programmes et dispositifs innovants qui s'attachent à améliorer la santé des personnes de cette tranche d'âge. Une trentaine de scientifiques et de professionnels de terrain ont apporté leur contribution à ce numéro spécial. Ce qui frappe dans ce constat est le creusement des inégalités sociales de santé : à mi-vie déjà, selon leur conditions de vie l'écart est considérable entre les personnes ayant bénéficié de conditions favorables et a contrario celles dont le parcours a été beaucoup plus rude et la santé est déjà dégradée.

L'activité physique est bénéfique pour la santé globale - physique et mentale - de l'ensemble de la population. Les recherches scientifiques les plus récentes au niveau international ont confirmé qu'elle l'est tout aussi pour les personnes souffrant d'une pathologie.
Les numéros parus en 2022

La pandémie Covid-19 a un impact négatif majeur sur la santé mentale de la population, objectivé par des enquêtes scientifiques et par les professionnels qui travaillent en première ligne. Une trentaine d'experts et de professionnels de terrain dressent un état des connaissances et analysent les conséquences que la pandémie a sur la santé mentale de l'ensemble de la population. Ils formulent des recommandations pour l'action. Ce numéro spécial questionne en particulier l'éthique et les inégalités sociales et territoriales de santé.

C'est un nouveau métier dans la santé : les médiatrices et médiateurs facilitent l'accès des patients aux soins et de l'ensemble de la population à la prévention. Le creusement des inégalités de santé actuellement à l'oeuvre, du fait de la pandémie Covid-19 - et de la crise économique qui l'accompagne - place désormais sous la lumière ces " médiateurs " qui font le lien entre les personnes vulnérables et le système de santé. Une trentaine d'experts apportent leur contribution à ce numéro spécial.

C'est un déterminant de la santé des populations insuffisamment reconnu : l'urbanisme joue un rôle crucial dans la qualité de vie, le bien-être et donc la santé globale de tout individu. Quatre experts de l'urbanisme favorable à la santé ont coordonné ce dossier central : Anne Roué Le Gall, Mathilde Pascal, Nina Lemaire et Thierno Diallo. Ce numéro présente une synthèse des connaissances et des focus sur des pratiques d'urbanisme favorable à la santé en France et à l'étranger. Une vingtaine de chercheurs et professionnels de terrain y ont contribué. Avec la contribution de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui établit un constat d'urgence - l'urbanisme dégradé tue - et formule des propositions.

Pour promouvoir la santé de la population, les services de santé, sociaux et d'éducation ne suffisent pas : certains citoyens ne sont pas en capacité d'accéder à la santé, aux soins, à la prévention. Si l'on veut que ces populations bénéficient des droits fondamentaux, il faut " aller-vers " elles. Ce numéro spécial est entièrement consacré à cette démarche : il en synthétise l'état des connaissances et en présente des exemples diversifiés sur le territoire national, département d'outre-mer compris. Une trentaine d'experts et de praticiens de terrain ont contribué.