COVID-19 : point épidémiologique en Auvergne-Rhône-Alpes du 10 septembre 2020

Publié le 11 septembre 2020
Mis à jour le 11 septembre 2020

Points clés

En Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de cas d’infection par SARS-CoV-2 diagnostiqués et le taux d’incidence ont encore fortement augmenté (+42%) en semaine 36 (31 août au 6 septembre) par rapport à la semaine précédente. Le nombre de personnes testées n’a progressé que de 10%, traduisant probablement un début de saturation des capacités de dépistage qui entraîne une augmentation des délais de rendu des résultats et de consolidation de ces indicateurs, ce qui pourrait encore accentuer cette tendance. Ainsi, la circulation du SARS-CoV-2 est toujours plus intense dans la région. Les taux d’incidence les plus élevés sont observés parmi les 15-45 ans, mais ces dernières semaines, la progression est aussi forte dans les classes d’âge supérieures, en particulier chez les 75 ans et plus. Parmi les personnes testées, 72% sont asymptomatiques et parmi les cas confirmés, 39% ne déclarent pas de symptôme.

Les taux d’incidence continuent à progresser dans tous les départements, à l’exception de la Haute-Savoie. Le département du Rhône présente le plus élevé de la région : 134/100 000 (+43%), et plusieurs départements ont franchi le seuil de 50/100 000 : l’Ain, l’Isère, la Loire et le Puy-de-Dôme.

La plupart des indicateurs sont en nette hausse : les actes SOS médecins et les passages aux urgences pour suspicion de Covid-19, les nouvelles hospitalisations et les admissions en réanimation même si les effectifs restent encore très en dessous des niveaux atteints au printemps.

Avec 40 nouveaux signalements, le nombre de clusters repart à la hausse, pour atteindre son plus haut niveau depuis la levée du confinement. Si les rassemblements de personnes constituent toujours la principale cause des clusters enregistrés la semaine dernière, la fin des vacances d’été signe le retour des clusters en milieu scolaire et universitaire, ainsi qu’en milieu professionnel. La détection de clusters et de cas en établissements de personnes âgées est particulièrement en hausse en ARA.

En France métropolitaine, le nombre de nouveaux cas confirmés d’infection par SARS-CoV-2 a progressé de 20% par rapport à la semaine précédente alors que le nombre des dépistage s’est stabilisé. Trente-deux départements avaient un taux d’incidence dépassaient le seuil d’alerte. Les Bouches du Rhône, la Gironde et Paris étaient ceux où la circulation du virus est la plus intense (point national disponible sur le site de Santé publique France).

Face à cette progression exponentielle de l’épidémie et en l’absence de traitement ou de vaccin, les seules mesures de prévention restent comportementales   respect des gestes barrières notamment l’utilisation du masque, distanciation physique et hygiène (lavage des mains).

La stratégie «Tester-Tracer-Isoler» doit être poursuivie.  La progression des cas groupés en établissements de personnes âgées et l’augmentation des taux d’incidence chez les plus âgés invitent à maintenir une extrême vigilance dans ces établissements compte tenu de la fragilité de cette population.