Point épidémiologique COVID-19 du 5 mai 2022 : les indicateurs virologiques et hospitaliers poursuivent leur diminution mais restent à des niveaux élevés

Publié chaque semaine, le point épidémiologique relatif à la surveillance de la COVID-19 présente une analyse détaillée des indicateurs mis en place par Santé publique France et son réseau de partenaires pour suivre l’évolution de l’épidémie et orienter les décisions publiques.

Publié le 6 mai 2022

En semaine 17 (du 25 avril au 1er mai 2022), le ralentissement de l’épidémie de SARS-CoV-2 s’est confirmé sur l’ensemble du territoire, avec une diminution des taux d’incidence (-39%) et de positivité (-5,0 points). Cette tendance était observée dans toutes les régions métropolitaines et toutes les classes d’âges. Néanmoins, ces indicateurs restaient élevés : le taux d’incidence dépassait encore largement les 500/100 000 dans la plupart des tranches d’âges et le taux de positivité atteignait 23,5%. La baisse constatée en semaine 16 concernant le nombre de nouvelles hospitalisations s’est vérifiée (-15% après consolidation) et semblait se poursuivre cette semaine. En Outre-mer, si l’incidence et le taux de nouvelles admissions à l’hôpital restaient élevées à La Réunion, elles ont toutefois diminué en semaine 17. Le 02 mai, 3,9% des 60-79 ans et 15,1% des 80 ans et plus avaient reçu une seconde dose de rappel. La circulation du SARS-CoV-2 et des virus grippaux étant toujours active, il demeure primordial de continuer à appliquer les mesures barrières afin de maintenir la dynamique épidémique favorable et protéger les personnes vulnérables. En outre, l’effort de vaccination doit se poursuivre, notamment en ce qui concerne la deuxième dose de rappel chez les éligibles notamment les plus âgés et les immunodéprimés. Le suivi des autres mesures préconisées reste également nécessaire en cas de symptômes, de test positif ou de contact à risque.

Forte diminution du taux d’incidence

Au niveau national, le taux d’incidence diminuait fortement et se rapprochait du seuil des 500 cas pour 100 000 habitants (547, -39% par rapport à S16). Cette baisse était observée dans l’ensemble des classes d’âge et était supérieure à 40% cette semaine chez les 20-49 ans. Cet indicateur dépassait néanmoins 600/100 000 dans la majorité des tranches d’âge. Il restait le plus faible chez les moins de 20 ans : 247 (-31%) chez les 0-9 ans et 301 (-38%) chez les 10-19 ans. À l’inverse, les taux d’incidence les plus élevés étaient constatés chez les 70-79 ans (732, -37%) et les 90 ans et plus (721, -38%). Le taux de dépistage suivait la même tendance en semaine 17 (2 330/100 000, -26%). Les diminutions les plus fortes étaient une nouvelle fois observées chez les moins de 20 ans avec un taux de 1 308 (-30%) chez les 0-9 ans et de 1 601 (-35%) chez les 10-19 ans. Il demeurait supérieur à 3 000/100 000 uniquement chez les 90 ans et plus (3 587, -25%). Quant au taux de positivité, il poursuivait sa baisse pour la deuxième semaine consécutive et perdait 5 points au niveau national. Il restait toutefois élevé (23,5%), ce qui représentait près d’un test positif sur quatre. De même, s’il a diminué dans toutes les classes d’âge, la baisse était nettement moins marquée chez les 0-19 ans. Les diminutions les plus fortes étaient constatées chez les 30-39 ans et les 50-79 ans. Cet indicateur restait supérieur à 25% chez les 40-79 ans.

En France métropolitaine, le taux d’incidence diminuait fortement sur l’ensemble du territoire. Les taux les plus élevés étaient observés en Corse ainsi qu’en Bretagne (>600) et les plus bas en Île-de-France et en Nouvelle-Aquitaine, où il passait en dessous du seuil de 500/100 000. Le taux de dépistage, en baisse dans toutes les régions, restait le plus haut en Corse (>3 000). Le taux de positivité diminuait de façon marquée sur tout le territoire. Il était inférieur à 20% en Île-de-France mais dépassait toujours 30% dans quatre régions, notamment en Bretagne. En Outre-mer, bien qu'une baisse de la circulation virale semblait s'amorcer à La Réunion, le taux d'incidence y restait élevé (1 300). Il dépassait toujours 500/100 000 en Guadeloupe et en Martinique.

Baisse du nombre des nouvelles hospitalisations

Au niveau national, le nombre de nouvelles hospitalisations était de 6 288 (-29%) et celui des nouvelles admissions en soins critiques de 668 (-28%). L’ampleur des baisses observées sera confirmée dans le prochain Point épidémiologique. La semaine précédente, après consolidation, ces indicateurs montraient déjà une diminution, notamment au niveau des hospitalisations (8 844, -15%), mais aussi des admissions en soins critiques, même si elle était moins marquée (922, -8%). En semaine 17, le nombre de décès à l’hôpital et en ESMS s’élevait à 714 (-19%, données également non consolidées). L’excès modéré de mortalité toutes causes observé entre les semaines 12 et 16 concernait principalement les 65-84 ans et les 85 ans et plus.

En France métropolitaine, les taux de nouvelles hospitalisations étaient de nouveau les plus élevés en Bourgogne-Franche-Comté et en Normandie. Les taux de nouvelles admissions en soins critiques demeuraient stables en Corse et
en Bourgogne-Franche-Comté et ont diminué dans les autres régions. En Outre-mer, le taux de nouvelles hospitalisations restait le plus élevé à La Réunion.

Le sous-lignage BA.2 du variant Omicron toujours majoritaire

Les données de séquençage confirment l’omniprésence d’Omicron en France. En métropole, il représentait plus de 99,9% des séquences interprétables dans l’enquête Flash S16 (19/04) et 100% dans l’enquête Flash S15 (11/04). Dans les DROM, Omicron est le seul variant détecté depuis Flash S06-2022 (07/02). Ces données illustrent la circulation quasi exclusive d’Omicron sur l’ensemble du territoire. Le sous-lignage BA.2 est majoritaire en France, avec 99% des séquences de l’enquête Flash S16 (19/04). Les sous-lignages d’Omicron BA.4 et BA.5 font l’objet d’une surveillance renforcée. Ils circulent majoritairement en Afrique du Sud où des études de caractérisation sont en cours. Au 02 mai 2022, deux cas de BA.4 et six cas de BA.5 ont été confirmés en France et sont en cours d’investigation.

Le recombinant XD est classé variant en cours d’évaluation (VUM) depuis l’analyse de risque variants du 23/03/2022, en raison de ses caractéristiques génétiques dérivées des variants préoccupants (VOC) parentaux (Delta AY.4 et Omicron BA.1). Il représente moins de 0,1% des séquences interprétables des enquêtes Flash S01 (03/01) à Flash S16 (19/04).

Plus de 15% des 80 ans et plus ont reçu une seconde dose de rappel

Au 02 mai 2022, l’estimation de la couverture vaccinale en population générale était de 79,6% pour une primo-vaccination complète et de 59,1% pour la dose de rappel. La couverture vaccinale de la dose de rappel était de 73,8% chez les 18 ans et plus et de 83,8% chez les 65 ans et plus. En outre, 9,6% des enfants âgés de 10 à 11 ans avaient reçu une première dose de vaccin (3,2% pour les 5 à 9 ans). Parmi les 60-79 ans, 3,9% avaient reçu une seconde dose de rappel (3,3% au 25/04/2022) et 34,1% de ceux qui y étaient éligibles l’avaient effectivement reçue. Parmi les 80 ans et plus, la couverture vaccinale de la seconde dose de rappel était de 15,1% (13,2% au 18/04/2022) et 22,3% de ceux qui étaient éligibles à cette date l’avaient reçue.

Les données de couvertures vaccinales par département, et celles concernant la deuxième dose de rappel chez les plus de 60 ans et chez les résidents en Ehpad ou USLD sont publiées sur Géodes.

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