Hantavirus : données
En France hexagonale, de 2005 à 2024, 2 046 cas de fièvres hémorragiques à syndrome rénal (FHSR) exposés en France Hexagonale ont été diagnostiqués par le Centre national de référence (CNR) des Hantavirus (Institut Pasteur), avec un maximum en 2021 (320 cas) et un minimum en 2013 (14 cas).
La répartition géographique des cas est globalement stable depuis 2005, avec la majorité des cas exposés dans la zone d’endémie constituée par le quart nord-est de la France hexagonale, même si une extension vers le sud et l’ouest de la zone d’endémie du virus Puumala est observée depuis quelques années.
En Guyane, aucun cas de syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) n’a été détecté pour l’année 2024. Depuis 2008, onze cas humains de SPH causé par l’hantavirus Maripa ont été détectés dont 6 cas mortels.
De 2005 à 2024, 2 199 cas humains de fièvres hémorragiques à syndrome rénal (FHSR) ont été identifiés par le CNR des hantavirus à l’Institut Pasteur, principalement causée par l’hantavirus Puumala, dont 2 046 avec un lieu d’exposition le plus probable rapporté en France hexagonale (Tableau 1). Pour les autres cas l’exposition a été décrites à l’étranger (Tableau 1). Un maximum de cas a été diagnostiqué en 2021 (320 cas) et un minimum en 2013 (14 cas). Onze cas d’infection par le virus Seoul ont été identifiés en France hexagonale depuis la mise en place du diagnostic en 2012, le dernier ayant été diagnostiqué dans le Rhône en 2023.
En 2024, 76 cas de FHSR ont été confirmés par le CNR (55 confirmés par la présence de virus Puumala, 1 cas de virus Seoul et 21 confirmés par sérologie et très probablement causé par le virus Puumala).
L’année 2024 a été considérée comme une année inter-épidémique en France hexagonale avec seulement 75 cas humains d’infection par un hantavirus exposés en France hexagonale pour une moyenne de 108 cas sur la période 2012-2023. Les caractéristiques sociodémographiques des cas sont similaires à celles des années précédentes avec une médiane d’âge de 46 ans, et une prédominance d’hommes (84%). Quarante pour cent des cas ont été détectés dans les foyers traditionnels d’endémie (Avesnois, Aisne et Ardennes) ; les autres cas ont été exposés dans des départements où des cas ont déjà été confirmés les années précédentes.
Seul le département du Rhône recense son premier cas d’hantavirus confirmé en 2024. Il s’agit d’un cas d’infection par le virus Seoul. La souche détectée chez ce patient est proche de souches circulant chez des rats sauvages capturés à Lyon au sein du parc de la tête d’Or.
Un cas de syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH) causé par le virus Choclo a été confirmé par le CNR : il s’agit d’un cas résidant dans les Antilles françaises ayant été contaminé au Panama dans la province Los Santos, zone circulation connue du virus.
En 2024, aucun cas de SPH causé par le virus Maripa n’a été détecté.
Nombre annuel de cas de fièvres hémorragiques à syndrome rénal rapportés par le CNR de 2005 à 2024, données CNR des Hantavirus (Institut Pasteur)
Traditionnellement, le pic de détection de cas est observé, chaque année, à la fin du printemps, période à laquelle les jeunes rongeurs nés au début du printemps s’infectent au contact de leurs congénères et libèrent une grande quantité de virus dans l’environnement. En 2024, des cas de FHSR ont été diagnostiqués toute l’année avec un pic au mois de mai avec 12 cas.

La répartition géographique des cas de FHSR est globalement similaire depuis 2005, avec la majorité des cas résidant et ayant été exposés dans le quart nord-est de la France hexagonale. En 2024, la majorité des cas (57%) ont été diagnostiqués dans le département du Nord, de l’Aisne, des Ardennes, de la Meuse et de la Moselle, une des zones principales d’endémicité pour le virus Puumala. Depuis 2017, une extension vers le sud et l’ouest de la zone d’endémie du virus Puumala est observée avec maintenant 43 départements où un cas d’infection par un hantavirus a déjà été diagnostiqué contre 31 en 2015. En 2024, le seul cas détecté en dehors de la zone de circulation documentée du virus, dans le département du Rhône, est un cas d’infection par un hantavirus Seoul.

Données épidémiologiques de 2014 à 2017
L’ensemble des caractéristiques épidémiologiques des infections à hantavirus en France métropolitaine peuvent être consultées en cliquant sur les liens ci-dessous :
- Caractéristiques épidémiologiques des infections par Hantavirus en France en 2017
- Caractéristiques épidémiologiques des infections par Hantavirus en France en 2016
- Caractéristiques épidémiologiques des infections par Hantavirus en France en 2015
- Caractéristiques épidémiologiques des infections par Hantavirus en France en 2014
