Bronchiolite

La bronchiolite aiguë est une maladie respiratoire d’origine virale qui touche principalement les enfants de moins de 2 ans lors d’épidémies saisonnières hivernales.

Mis à jour le 27 mars 2024

Bronchiolite : la maladie

La bronchiolite, une maladie des moins de 2 ans

La bronchiolite aiguë est une maladie respiratoire épidémique due majoritairement au virus respiratoire syncytial (VRS). Elle touche principalement les enfants avant l’âge de 2 ans. Dans la très grande majorité des cas, la bronchiolite est bénigne et évolue de manière favorable, spontanément. Dans de rares cas, la bronchiolite impose l’hospitalisation, voire une admission en réanimation. Les décès imputables à la bronchiolite aiguë sont très rares (inférieurs à 1 %).

La bronchiolite se manifeste le plus fréquemment lors d’épidémie saisonnière. L'épidémie débute généralement à la mi-octobre, pour atteindre un pic en décembre et se termine à la fin de l'hiver.

En France, on estime que la bronchiolite touche chaque hiver près de 30 % des nourrissons de moins de 2 ans, soit environ 480 000 cas par an. 2 à 3% des nourrissons de moins de 1 an seraient hospitalisés pour une bronchiolite plus sévère chaque année.

Les chiffres clés de la bronchiolite
30 % des nourrissons de moins de 2 ans sont touchés chaque hiver / 2 à 3 % des nourrissons de moins de 1 an sont hospitalisés pour une bronchiolite sévère chaque année / Décès < 1%

Une infection virale très contagieuse

La bronchiolite est très contagieuse et elle est majoritairement due au virus respiratoire syncytial (VRS).  Les autres agents causaux sont les virus parainfluenza, adénovirus... Le virus se transmet par la salive, les éternuements, la toux et par les mains. Le virus reste également sur les objets souillés (tels que les jouets, les tétines, les “doudous”). Ainsi, le rhume de l'enfant et de l'adulte peut être à l'origine d'une bronchiolite chez le nourrisson.

Des mesures d’hygiène pour prévenir la bronchiolite

Actuellement, la prévention repose principalement sur les mesures d’hygiène :

  • Se laver les mains avant d’approcher un nourrisson. Cela doit durer 30 secondes, avec de l’eau et du savon ou en utilisant une solution hydroalcoolique s’il n’est pas possible de se laver les mains
  • Éviter, quand cela est possible, d’emmener son enfant dans les endroits publics confinés (transports en commun, centres commerciaux, etc.), où il risquerait d’être en contact avec des personnes enrhumées
  • Ne pas partager les biberons, sucettes ou couverts non lavés
  • Aérer la chambre en ouvrant les fenêtres au moins 10 minutes par jour
  • Ne pas fumer à proximité des bébés et des enfants
  • Nettoyer régulièrement les objets avec lesquels le nourrisson est en contact (jeux, tétines…).

Des symptômes variables

Les symptômes des infections à VRS sont variables en fonction des personnes touchées. Une congestion nasale avec une toux légère et une fièvre modérée ou absente sont les signes les plus fréquents. L’infection peut se limiter à un simple rhume ou une rhinopharyngite. Dans les 2 à 3 jours, une infection respiratoire basse peut apparaitre avec toux, une augmentation des sécrétions qui peuvent conduire à une gêne respiratoire.

Chez les nourrissons et les enfants de moins de 2 ans, la toux peut devenir plus fréquente avec apparition d’une gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante. À ce stade de la maladie, l'enfant peut avoir des difficultés à s'alimenter et à dormir. Il peut avoir de la fièvre.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

La bronchiolite, facilement reconnue par le médecin ou le pédiatre, relève dans la très grande majorité des cas d’une prise en charge en ville. Les consultations aux urgences ainsi que l’hospitalisation sont rarement nécessaires. 
Les antibiotiques ne sont pas indiqués dans un premier temps, la bronchiolite étant d’origine virale. L’antibiothérapie peut être envisagée secondairement en cas de surinfection.  

Il est important d’assurer une bonne hydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétions.  

  • des lavages de nez pour désobstruer les voies nasopharyngées
  • des conseils diététiques : fractionnement des repas pour assurer une bonne hydratation
  • des médicaments pour lutter contre la fièvre, si nécessaire.

Quoiqu’il en soit, l’état respiratoire des enfants doit être surveillé : toute aggravation nécessite une consultation voire une hospitalisation.