Chikungunya

Le chikungunya est une maladie virale transmise par des moustiques du genre Aedes. Les symptômes les plus fréquents sont une fièvre et des douleurs articulaires.

Mis à jour le 11 décembre 2023
Chikungunya, dengue et zika - Données de la surveillance renforcée en France métropolitaine en 2023
Données - 8 décembre 2023

Chikungunya, dengue et zika - Données de surveillance en France en 2023

Chikungunya : notre action 

Aedes albopictus (aussi appelé moustique tigre), moustique vecteur du chikungunya, est implanté dans plusieurs territoires français. En métropole, il s’étend progressivement depuis 2004.  

Dans ce contexte, l’action de Santé publique France s’articule autour de deux axes principaux : surveiller et prévenir. 

La surveillance épidémiologique du chikungunya  

Le dispositif de surveillance épidémiologique du chikungunya est adapté aux différentes situations épidémiologiques et au risque vectoriel en France métropolitaine et dans les départements d'outre-mer. Il s’inscrit dans les dispositifs de lutte contre les arboviroses. 

En France métropolitaine, la surveillance du chikungunya et de la dengue s’inscrivent dans l’instruction N°DGS/VSS1/2019/258 du 12 décembre 2019 relative à la prévention des arboviroses.  

Cette surveillance repose sur :

  • La déclaration obligatoire avec signalement de tout cas documenté biologiquement 

Tout cas de chikungunya, importé ou autochtone, documenté biologiquement, doit être immédiatement déclaré à la cellule de veille et alerte de l’ARS par tout moyen approprié (téléphone, fax, courriel) puis notifié à l’aide de la fiche de déclaration obligatoire. 

Critères de déclaration :
Fièvre > 38,5 °C d’apparition brutale ET
Douleurs articulaires invalidantes ET
au moins un des critères biologiques suivants : PCR positive OU IgM positive OU séroconversion OU augmentation x4 des IgG sur deux prélèvements distants

Pour déclarer la maladie

Fiche de notification

Fiche d’information des personnes sur la notification des maladies à déclaration obligatoire

  • Cette surveillance est renforcée chaque année, du 1er mai au 30 novembre, période d’activité attendue d’Aedes albopictus dans les départements d’implantation du vecteur L’ objectif est de permettre l’intervention rapide des services de lutte antivectorielle (LAV) autour des cas potentiellement virémiques en zone de présence du moustique Aedes albopictus afin de prévenir un cycle de transmission local. Il s’agit pour cela d’obtenir la détection précoce de tout cas.
  • En pratique, les médecins et les laboratoires sont sensibilisés au début de la saison au risque de transmission d’arboviroses et au signalement immédiat des cas. Le signalement d’un cas de chikungunya (ou de dengue ou de Zika) déclenche une investigation épidémiologique et entomologique. En complément un dispositif de transfert automatisé des résultats des laboratoires Eurofins Biomnis et Cerba permet de « rattraper » des cas qui n’auraient pas été signalés.

La détection d’un cas autochtone biologiquement confirmé est une alerte qui entraîne une action immédiate de l’ARS et des opérateurs de démoustication. Santé publique France et la Direction Générale de la Santé (DGS) sont informés sans délai. Une investigation épidémiologique spécifique est réalisée, ainsi qu’une investigation entomologique et des actions de lutte antivectorielle appropriées. Elles sont accompagnées d’une communication aux professionnels de santé, au public, aux voyageurs et aux collectivités territoriales concernées.  

Définition de cas :

  • cas suspect de chikungunya : cas ayant présenté une fièvre > à 38,5°C d’apparition brutale et au moins un signe parmi les suivants : céphalées, arthralgies, myalgies, lombalgies, ou douleur rétro-orbitaire, sans autre point d’appel infectieux ;
  • cas probable de chikungunya : cas suspect ET IgM positives
  • cas confirmé de chikungunya : cas suspect ET RT-PCR OU séroconversion OU augmentation x4 des IgG sur deux prélèvements distants
  • cas importé de chikungunya : cas ayant séjourné en zone de circulation connue du virus dans les 15 jours précédant le début des symptômes. 

L’infection à chikungunya est à déclaration obligatoire dans les départements français d’Amérique et à La Réunion. 

Partenaires de la surveillanceAfficherMasquer

Centre National de référence des Arbovirus

  • CNR Coordinateur métropole | Contacts
    • INSERM
    • Direction scientifique : Pr X. de Lamballerie
    • Responsables scientifiques : N. Ayhan, L. Pezzi, R. Klitting
    • IRBA Marseille
    • Responsable : G. Grard
    • Adjoint: G. Durand
    • Adresse : IHU Méditerranée-Infection, 1er Etage – Laboratoire 114, 19-21 Boulevard Jean Moulin, 13005 MARSEILLE
    • Secrétariat : +33 (0)4 13 73 21 81 - Fax secrétariat : +33 (0)4 13 73 21 82
  • CNR Laboratoire associé Région Antilles Guyane
    • Institut Pasteur de Guyane
    • Responsable : D. Rousset
    • Adresse : Institut Pasteur de la Guyane, Laboratoire de Virologie, 23, avenue Pasteur - BP 6010 - 97 306 Cayenne Cedex - Guyane Française  
    • Laboratoire : 05 94 29 58 27 - Secrétariat : 05 94 29 58 16 - Fax : 05 94 29 58 09 
  • CNR Laboratoire associé Région Océan Indien
    • CHU Saint Denis La Réunion
    • Responsable : N. Traversier
    • Adresse : CHU Saint-Denis de la Réunion Félix Guyon, Laboratoire de Microbiologie, Allée des Topazes - CS11021 - 97405 Saint-Denis Cedex
    • Secrétariat : 02 62 90 62 60 - Fax : 02 62 90 53 38 ou 02 62 90 50 54 

Des actions pour prévenir le chikungunya  

Dans le cadre de son action de prévention, Santé publique France : 

  • Étudie les comportements de prévention vis-à-vis des arboviroses en France métropolitaine afin d’identifier des leviers d’action permettant d’améliorer la lutte antivectorielle (publication dans le BEH en juillet 2018 à retrouver dans l’onglet publications). 
  • Met à disposition des professionnels de santé et des collectivités locales des brochures consacrées à la prévention de la dengue et du chikungunya en France métropolitaine.   
  • Met à disposition du grand public des brochures d’information, des affiches pour favoriser la prévention du chikungunya.
  • En cas d’épidémie autochtone en Métropole, Santé publique France peut également être amené à diffuser des outils de prévention d’urgence. Ces documents sont disponibles dans l’onglet Outils.