Rubéole : données épidémiologiques 2010

Publié le 8 janvier 2013

En 2010, l'effectif du réseau était de 296 laboratoires couvrant l'ensemble du territoire national dont 286 en France métropolitaine (8 en Départements Outre Mer et 2 en Territoires Outre Mer). Le taux de participation des laboratoires sollicités a été de 87 % (participation des laboratoires aux deux semestres d'enquête) sachant que 98 % des laboratoires ont participé à au moins un semestre d'enquête. Le taux de retour des dossiers envoyés aux cliniciens a été de 92 % (113 / 123 dossiers).

Tableau 1 – Répartition du nombre de cas notifiés en France métropolitaine en fonction des définitions de cas

 

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Nombre de cas notifiés par les laboratoires (IgM+)

164 (a)

141 (b)

111

90

110

118

75

65

144

123

Cas exclus

125

120

95

80

94

111

70

63

137

119

Primo ou réinfections possibles

4

11

11

12

5

7

4

7

14

6

Perdues de vue, dossiers non retournés, absence de grossesse

17

9

1

3

9

26

4

31

47

23

Absence de grossesse

57

64

50

21

22

11

22

9

17

15

Immunité antirubéoleuse antérieure à la grossesse

38

35

32

42

55

65

40

16

52

69

Autres  (dont vaccination pendant la grossesse)

9

1

1

2

3

2

  

7

6

Infections rubéoleuses maternelles certaines et probables

39

21

16

10

16

7

5

2

7

4

Primo-infections certaines

27

14

11

4

11(c)

3

4

1

5

2

Réinfections certaines

    

1

     

Infections certaines

1

  

2

1

     

Primo-infections probables

6

5

 

2

2

2

1

 

1

1

Réinfections probables

 

2

3

 

1

1

 

1

1

1

Infections probables

5

 

2

2

 

1

    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nombre d'infections congénitales

21

11

9

3

9

0

2

0

2

1

Rubéole congénitale malformative (RCM)

6

1

2

2

2

   

1

 

Rubéole malformative (interruption de grossesse)

1

1

1

     

1

 

Infection rubéoleuse non malformative ou état clinique inconnu

14

9

6

1

7

 

2

  

1

(a) 3 cas d'infection possible signalés en 2002 (b) 1 cas d'infection possible signalé en 2003 (c) grossesse gémellaire

En 2010, 4 cas d'infections rubéoleuses maternelles certaines et probables ont été recensés en France métropolitaine, aucun dans les DOM-TOM. Un enfant est né avec une infection congénitale et un examen clinique normal.Le ratio des infections rubéoleuses en cours de grossesse recensées par Rénarub/nombre de naissances vivantes (NV) en France métropolitaine était de 0,50 pour 100 000 et celui des RCM était nul.

Ratio infections rubéoleuses chez les femmes enceintes et syndromes de rubéole congénitale malformative sur naissances vivantes – France métropolitaine, 1976-2010

alternative text

Alors qu'entre 2002 et 2005, le ratio infections/naissances vivantes était plus élevé chez les jeunes femmes de 15-19 ans (13,1 à 20,1 cas/100 000 NV selon l'année), ce ratio est nul pour cette tranche d'âge depuis 2008.

Tableau 2 - Répartition par âge des femmes enceintes infectées par la rubéole, France métropolitaine, 2002-2010

 

Nombre de cas

Ratio infections /100 000 NV*

Classes d'âge

Moyenne 2002-2005

2006

2007

2008

2009

2010

Moyenne 2002-2005

2006

2007

2008

2009

2010

15 - 19 ans

2,3

 

1

   

15,1

0,0

6,8

0,0

0,0

0,0

20 - 24 ans

6,8

3

3

  

1

6,6

2,8

2,9

0,0

0,0

01,0

25 - 29 ans

2,3

1

 

1

3

1

0,9

0,4

0,0

0,4

1,2

0,4

30 - 34 ans

2,3

2

1

 

2

1

0,9

0,8

0,4

0,0

0,8

0,4

35 - 39 ans

0,8

1

  

1

 

0,7

0,8

0,0

0,0

0,7

0,0

40 - 44 ans

0,5

  

1

1

1

1,8

0,0

0,0

3,2

3,1

3,1

Total

14,8

7

5

2

7

4

1,9

0,9

0,6

0,1

0,9

0,5

* NV=naissances vivantes

Evolution du nombre d'infections maternelles ayant donné lieu à des interruptions médicales de grossesse ou à la naissance d'enfants atteints de rubéoles congénitales malformatives – 1997 à 2010

alternative text

Discussion / Conclusion

Le nombre d'infections rubéoleuses diagnostiquées durant la grossesse et recensées par le réseau Rénarub est en baisse depuis 2001 et est inférieur à 10 cas par an depuis 2006 avec un ratio infections maternelles / naissances vivantes inférieur à 1/100 000.

Une infection congénitale a été diagnostiquée en 2010 et aucun nouveau-né n'était atteint d'un syndrome de rubéole congénitale malformative. Depuis 2006, le nombre de RCM reste inférieur à 2 par année.

On peut noter également que depuis 2006, le nombre de grossesses interrompues dans un contexte d'infection maternelle est inférieur à 5 et était de 2 en 2010.

Ces données sont en faveur d'une très faible circulation résiduelle du virus de la rubéole et peuvent refléter une amélioration du rattrapage vaccinal des jeunes filles et jeunes femmes non immunes.

Une sous-estimation du nombre réel des infections maternelles est possible au sein du réseau Rénarub, pouvant être essentiellement liée à un défaut de diagnostic chez la femme enceinte, les infections rubéoleuses étant fréquemment asymptomatiques ou atypiques. La participation active, depuis la création de Rénarub, de laboratoires spécialisés recevant notamment des échantillons de contrôle lorsqu'une infection maternelle est suspectée, laisse penser que même si le réseau n'est pas totalement exhaustif, et si le taux de participation de l'ensemble des laboratoires ou des cliniciens n'est pas de 100%, la très grande majorité des cas certains et probable est capturée par le système de surveillance.