En 2010, l'effectif du réseau était de 296 laboratoires couvrant l'ensemble du territoire national dont 286 en France métropolitaine (8 en Départements Outre Mer et 2 en Territoires Outre Mer). Le taux de participation des laboratoires sollicités a été de 87 % (participation des laboratoires aux deux semestres d'enquête) sachant que 98 % des laboratoires ont participé à au moins un semestre d'enquête. Le taux de retour des dossiers envoyés aux cliniciens a été de 92 % (113 / 123 dossiers).
(a) 3 cas d'infection possible signalés en 2002 (b) 1 cas d'infection possible signalé en 2003 (c) grossesse gémellaire
En 2010, 4 cas d'infections rubéoleuses maternelles certaines et probables ont été recensés en France métropolitaine, aucun dans les DOM-TOM. Un enfant est né avec une infection congénitale et un examen clinique normal.Le ratio des infections rubéoleuses en cours de grossesse recensées par Rénarub/nombre de naissances vivantes (NV) en France métropolitaine était de 0,50 pour 100 000 et celui des RCM était nul.
Ratio infections rubéoleuses chez les femmes enceintes et syndromes de rubéole congénitale malformative sur naissances vivantes – France métropolitaine, 1976-2010
Alors qu'entre 2002 et 2005, le ratio infections/naissances vivantes était plus élevé chez les jeunes femmes de 15-19 ans (13,1 à 20,1 cas/100 000 NV selon l'année), ce ratio est nul pour cette tranche d'âge depuis 2008.
* NV=naissances vivantes
Evolution du nombre d'infections maternelles ayant donné lieu à des interruptions médicales de grossesse ou à la naissance d'enfants atteints de rubéoles congénitales malformatives – 1997 à 2010
Discussion / Conclusion
Le nombre d'infections rubéoleuses diagnostiquées durant la grossesse et recensées par le réseau Rénarub est en baisse depuis 2001 et est inférieur à 10 cas par an depuis 2006 avec un ratio infections maternelles / naissances vivantes inférieur à 1/100 000.
Une infection congénitale a été diagnostiquée en 2010 et aucun nouveau-né n'était atteint d'un syndrome de rubéole congénitale malformative. Depuis 2006, le nombre de RCM reste inférieur à 2 par année.
On peut noter également que depuis 2006, le nombre de grossesses interrompues dans un contexte d'infection maternelle est inférieur à 5 et était de 2 en 2010.
Ces données sont en faveur d'une très faible circulation résiduelle du virus de la rubéole et peuvent refléter une amélioration du rattrapage vaccinal des jeunes filles et jeunes femmes non immunes.
Une sous-estimation du nombre réel des infections maternelles est possible au sein du réseau Rénarub, pouvant être essentiellement liée à un défaut de diagnostic chez la femme enceinte, les infections rubéoleuses étant fréquemment asymptomatiques ou atypiques. La participation active, depuis la création de Rénarub, de laboratoires spécialisés recevant notamment des échantillons de contrôle lorsqu'une infection maternelle est suspectée, laisse penser que même si le réseau n'est pas totalement exhaustif, et si le taux de participation de l'ensemble des laboratoires ou des cliniciens n'est pas de 100%, la très grande majorité des cas certains et probable est capturée par le système de surveillance.