Epidémiologie du VIH/sida et des autres infections sexuellement transmissibles chez les femmes

Publié le 1 mars 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les femmes représentent presque la moitié des personnes vivant avec le VIH dans le monde et plus de la moitié en Afrique sub-saharienne, en raison d'une transmission hétérosexuelle qui y est prédominante. La féminisation de l'épidémie se poursuit au niveau mondial et en particulier dans les pays où l'épidémie est plus récente (Asie, Amérique latine, Europe de l'Est). En Europe de l'Ouest et en France, cette féminisation semble se stabiliser et les femmes représentaient respectivement 35 % et 38 % des nouveaux cas d'infection par le VIH en 2005. En France, la moitié de ces femmes sont de nationalité d'un pays d'Afrique subsaharienne. Si l'intrication entre le VIH/sida et les autres infections sexuellement transmissibles est désormais bien documentée, les données épidémiologiques disponibles sur celles-ci plus parcellaires. Chez les femmes, la maladie sexuellement transmissible bactérienne la plus courante est l'infection à Chlamydia trachomatis. En France, sa fréquence semble avoir augmenté depuis la fin des années 1990, ce qui doit inciter à promouvoir son dépistage et à rester vigilant par rapport aux autres maladies sexuellement transmissibles, dont la recrudescence n'a pour l'instant concerné que les hommes. (R.A.)

Auteur : Lot F
Médecine sciences, 2008, vol. 24, n°. HS2, p. 7-19