Hépatite E

L’hépatite E est une maladie causée par un virus, transmis de l’animal à l’Homme, essentiellement par consommation de viande de porc peu cuit dans les pays européens. Elle touche principalement le foie.

Mis à jour le 12 novembre 2019

L’hépatite E : notre action

Dans le monde, l’hépatite E est reconnue comme l’une des principales causes d’hépatite virale aiguë. En France, l’hépatite E peut, provoquer également des formes chroniques hépatite chez les immunodéprimés ou des formes sévères chez les personnes atteintes de maladies chroniques du foie. Pour réduire les risques de contamination et protéger les populations les plus fragiles, Santé publique France est mobilisée. Santé publique France participe à la surveillance de l’évolution épidémiologique de l’hépatite E en collaboration avec le CNR des virus des hépatites à transmission entérique. Santé publique France informe également les professionnels de santé pour les aider dans leur pratique quotidienne.

La surveillance épidémiologique de l'hépatite E

Surveillance par le CNR des virus des hépatites à transmission entérique

Santé Publique France, dans le cadre de ses missions de surveillance des maladies infectieuses, s’appuie sur les données annuelles et l’expertise du Centre national de référence (CNR) des virus à transmission entérique (hépatites A et E) pour la surveillance de l’hépatite E.

De 2002 à 2010, cette surveillance était assurée par l’hôpital d’instruction des armées du Val de Grâce (Paris), en 2011 par le Centre hospitalier universitaire Paul Brousse puis, depuis 2012, par le Centre hospitalier universitaire de Toulouse.

La surveillance du CNR repose sur l’envoi volontaire de la part de laboratoires publics et privés de son réseau, d’échantillons (sang, selles) ou de données régulières. Plus d'informations sur : http://www.cnrvha-vhe.org.

Le CNR est également chargé de la caractérisation des souches (génotype 1, 2, 3, 4) et surveille l’évolution des circulations des différents sous-types viraux en France. Cette surveillance permet de mettre en parallèle la circulation des souches dans les populations humaines et animales. Enfin cette documentation par le CNR peut également apporter de l’aide dans le cadre de l’investigation de cas groupés en déterminant le génotype, le sous-groupe et parfois les homologies de séquences permettant de relier les cas entre eux ou non.

Les données rapportées par le CNR permettent de décrire les caractéristiques épidémiologiques et virologiques des cas d’hépatite E diagnostiqués en France.

Analyses complémentaires régulières

Parallèlement, Santé publique France analyse de manière régulière les données de remboursement des tests diagnostiques et les données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI).

Études de séroprévalence antiVHE

Des études de séroprévalence anti-VHE ont été menées entre 2003 et 2012 chez les donneurs de sang de différentes régions (Pays-de-Loire, Ile-de-France, Midi-Pyrénées) et à l’échelle nationale.

Une étude nationale en population générale s’est déroulée en 2009-2010 (Séro-Inf) ou dans certaines populations spécifiques telles que des sans-abris à Marseille (2003-2006) et des expatriés travaillant dans une compagnie basée à Marseille proposant des services à l’étranger (2011-2012).

Enfin deux études de séroprévalence (2002-2003,2011-2012) ont été menées dans des populations exposées au VHE dans la cadre de leur profession dans différentes régions métropolitaines (forestiers, éleveurs de porc).

Investigation de cas groupés d’hépatite E

Entre 2007 et 2013, 9 investigations de cas groupés d’hépatite E parmi des personnes ayant partagé un repas ont été documentés permettant d’apporter des informations sur les potentielles sources d’infections notamment.

Étude descriptive des cas autochtones d’hépatite aiguë E

En 2010, une étude nationale descriptive des cas autochtones d’hépatite E aiguë a été menée en France métropolitaine par l’InVS et le CNR. Ses objectifs étaient de décrire les caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas autochtones d’hépatite E aiguë diagnostiqués en 2010, de détecter et investiguer les cas groupés et de caractériser les virus impliqués chez l’Homme.