Les données sur les affections de longue durée (ALD)
Personnes en ALD (données de prévalence)
Au niveau national
Selon les données du SNIIRAM SNDS, couvrant l’ensemble des régimes et la France entière, le nombre de personnes en ALD 6 pour une hépatite chronique C était de 79 644 en 2019.
Sur la période 2010 à 2019
Les données historiques disponibles (données du régime général, des sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN) ont montré une augmentation entre les années 2010 et 2013, suivi d’une diminution annuelle comprise entre 3% et 6% entre 2013 et 2016. Sur cette période, la diminution était de l’ordre de 40% chez les personnes âgées de 20 à 49 ans. Cela pourrait être liée en partie à l’impact des nouveaux traitements qui permettent la guérison de cette infection.
Cette diminution du nombre de patients bénéficiaire d’une ALD 6 pour une hépatite chronique C a été suivie d’une nouvelle augmentation jusqu’en 2019.
Focus sur l’année 2019
En 2019, 57% des personnes en affection de longue durée (ALD) pour une hépatite C chronique étaient des hommes. Les classes d’âges les plus représentées étaient, les 50-59 ans (42% pour les hommes et 27% pour les femmes) et les 60-69 ans (24% chez les hommes et 25% chez les femmes).

Au niveau régional et départemental
Sur la période 2010 à 2019
En termes d’évolution, les données historiques disponibles (données du régime général, des sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN) ont montré une diminution du nombre de patients bénéficiaires d’une ALD pour hépatite C chronique dans l’ensemble des régions entre 2013 et 2016. Cette diminution a été suivie d’une stabilisation jusqu’en 2019.
Sur la période 2013 à 2016, les diminutions les plus importantes ont été observées en Provence-Alpes-Côte d’Azur (-24%), Haut-de-France (-22%), Bourgogne Franche Comté (-19%), Pays de la Loire (-18%) et Occitanie (-18%). Le nombre très faible de bénéficiaires à Mayotte n’a pas permis de décrire une évolution.
Focus sur l’année 2019
Rapporté à la population, le nombre de bénéficiaires d’une ALD pour une hépatite C chronique en 2019 (tous régimes) était de 119 pour 100 000 habitants, taux deux fois plus élevé en métropole (120/100 000 habitants) que dans les départements et régions d'outre-mer (DROM) (58/100 000 habitants).
En métropole, les régions Corse (193/100 000 habitants), Provence-Alpes-Côte d’Azur (173/100 000 habitants), Ile de France (157/100 000 habitants) et Occitanie (157/100 000 habitants) sont celles où les taux étaient les plus élevés.
Dans les DROM, la Guadeloupe (85/100 000 habitants) et la Martinique (68/100 000 habitants) présentaient les taux de bénéficiaires d’une ALD les plus élevés.
Les départements ayant présenté les nombres de bénéficiaires d’une ALD les plus importants rapportés à la population étaient les Pyrénées-Orientales (228 / 100 000 hab.), Paris (227 / 100 000 hab.) et les Alpes-Maritimes (213 / 100 000 hab).
- Nombre de personnes avec une hépatite C chronique en ALD
- Taux de personnes avec une hépatite C chonique en ALD (pour 100 000 hab)
Personnes nouvellement en ALD (données d’incidence)
Sur la période 2010 à 2019
Une tendance à l’augmentation du nombre de nouveaux bénéficiaires d’une ALD pour une hépatite C chronique a été observée entre 2011 et 2017 (données du régime général, des sections locales mutualistes, BDF, CAMIEG, CNMSS, CRPCEN) dans toutes les régions ; excepté en Corse où l’augmentation a été observée entre 2011 et 2016. Suite à cette augmentation, une diminution a été observée jusqu’en 2019.
Entre 2011 et 2017, les augmentations les plus importantes ont été observées en Guadeloupe (76%), Bourgogne Franche Comté (76%) et Martinique (74%).
Focus sur l’année 2019
En 2019, sur les 7 207 nouveaux bénéficiaires d’une ALD pour une hépatite C chronique, 59% étaient des hommes. Les classes d’âge les plus représentées pour les hommes et les femmes étaient les 50-59 ans (respectivement 43% et 33%) et les 60-69 ans (respectivement 19% et 25%).
Au niveau régional, l’Ile de France (68/100 000 habitants), la Nouvelle Aquitaine (26 / 100 000 habitants) et l‘Occitanie (14/100 000 habitants) ont présenté le taux les plus élevés. Consultez Géodes
Au niveau départemental, ce sont les Alpes-Maritimes (24 / 100 000 habitants) et les Hautes-Alpes (21/100 000 habitants) qui ont enregistré les taux les plus importants de nouvelles personnes en ALD pour une hépatite C chronique. Consultez Géodes
Patients traités par antiviraux d’action directe (AAD)
Au niveau national
Selon les données du Sniiram, tenant compte des remboursements de l’ensemble des régimes, un traitement par antiviraux d’action directe (AAD) de seconde génération a été initié chez 40 personnes en 2013, 8 700 personnes en 2014 et 14 650 personnes en 2015. Étant donné que plusieurs traitements ont pu être initiés chez une même personne au cours de la période, il est estimé qu’un traitement a été instauré chez 22 600 personnes entre 2014 et 2015, et que 20 300 personnes ont été guéries.
Rapporté à la population, le nombre de personnes ayant initié un traitement par AAD de 2de génération a été estimé à 13/100 000 habitants en 2014 et à 22 / 100 000 habitants en 2015. Dans les DROM, ces estimations sont de 7/100 000 habitants en 2014 et 12/100 000 habitants en 2015.
Au niveau régional
En 2015, 26,2% des traitements initiés l’ont été en Ile-de-France, 14,2% ont été initiés en PACA et 12,9% en Occitanie. Rapporté à la population, c’est en PACA que les initiations de traitement ont été les plus nombreuses (42/100 000 habitants), suivi par la Corse (38/100 000 habitants), l’Occitanie (33/100 000 habitants) puis l’Ile-de-France (32/100 000 habitants).
L’analyse par département (Carte interactive) montre que c’est sur Paris (51/100 000 habitants) puis dans les Pyrénées Orientales (45/100 000 habitants) que les initiations de traitement rapportées à la population sont les plus nombreuses en 2015. Pour les DROM, l’estimation n’est disponible que de façon agrégée sans précision par département.

En savoir plus
- Carte interactive des données départementales (France métropolitaine)
Données de surveillance nationale de l’hépatite C chronique à partir des pôles de référence et réseaux hépatites volontaires
Bien que le recueil des données ait commencé en avril 2000, les résultats sont présentés à partir de l’année 2001 considérée comme année de référence en raison d’un recueil de données de meilleure qualité et portant sur une année complète.
Tableaux et figures concernant les patients nouvellement pris en charge par les pôles de référence 2001-2007
- Nombre et répartition par sexe des patients
- Nombre de patients sans prise en charge antérieure
- Délai de prise en charge des patients sans prise en charge antérieure et pour lesquels l’année de découverte de la sérologie VHC est connue
- Répartition par classe d’âge et sexe
- Circonstances de découverte de la sérologie VHC
- Répartition par sexe des expositions à risques
- Répartition de l’ARN VHC
- Répartition des génotypes chez les patients virémiques
- Répartition des génotypes en fonction du ou des expositions à risque chez les patients virémiques
- Répartition des expositions à risque en fonction du génotype des patients chez les patients virémiques
- Consommation excessive d’alcool dans le passé selon le sexe
- Statut sérologique VIH
- Statut sérologique AgHBs
- Stade clinique à la prise en charge
- Répartition des stades histologiques (classification Métavir)
- Répartition des tests non invasifs de fibrose des patients nouvellement pris en charge par les pôles de référence, 2004-2007
- Institution d'un traitement anti-viral chez les patients ARN positif pris en charge par les pôles de référence, 2004-2007
- Tous les tableaux et figures
Données sur les hospitalisations
L’analyse des données 2004-2011 du PMSI montre une diminution de 16% du nombre de patients hospitalisés avec un diagnostic principal, relié ou associé d’hépatite C chronique (codes B182). Parmi eux, les hommes étaient majoritaires (58,4%) et la moyenne d’âge était de 54 ans.
Une complication à type de cirrhose ou de carcinome hépatocellulaire était présente chez 25,8% de ces patients.