Port du masque, lavage des mains et aération des pièces : cet hiver, retrouvons le réflexe des gestes barrières

Santé publique France, en lien avec le Ministère chargé de la santé et l’Assurance maladie, rappellent l’importance de l’adoption des gestes barrières pour limiter les épidémies hivernales, dans une nouvelle campagne de prévention diffusée depuis le 25 octobre 2025.

Publié le 27 octobre 2025

Chaque hiver, les infections respiratoires aiguës (IRA) telles que la grippe, la bronchiolite et la Covid-19 sont responsables d’épidémies dont les conséquences sanitaires sont importantes. L’hiver 2024-2025 a été marqué par une épidémie de grippe relativement précoce et d’une durée plus longue que la moyenne. D’une ampleur et sévérité importantes, elle a été responsable d’un impact important sur le système de santé, que ce soit en ville ou à l’hôpital et la cause de nombreux décès chez les plus de 65 ans. 

L’adoption des gestes barrières a diminué en 2024

Les gestes barrières, en complément des traitements préventifs (vaccination et anticorps monoclonaux), sont essentiels pour limiter la propagation des virus et donc se protéger et protéger l’entourage. 

Cependant, selon l’étude CoviPrev réalisée en 2024, les gestes barrières sont de moins en moins  réalisés : 

  • 63% des participants déclaraient moins respecter les gestes barrières qu'au début de l'épidémie de Covid-19 ;
  • le port du masque est particulièrement délaissé avec seuls 13% des répondants qui déclaraient porter un masque systématiquement en cas de symptômes, en présence de personnes fragiles ou dans les lieux très fréquentés et 43% qui déclaraient ne jamais le porter quelle que soit la situation ;
  • 7% déclaraient ne jamais se laver les mains dans ces mêmes situations à risque.

De plus, les gestes barrières sont encore fortement associés à la Covid-19 : l’adoption des gestes barrières est en effet motivée par la seule crainte d’un retour d’une épidémie de Covid-19. Moins d’un tiers des personnes interrogées évoquaient l’intention de maintenir les gestes barrières en cas d’une épidémie de grippe ou d’une autre maladie hivernale.

Une nouvelle campagne pour garder le réflexe des gestes barrières

C’est pour ces raisons que Santé publique France aux côtés du Ministère chargé de la santé et de l’Assurance Maladie diffusent, depuis le 25 octobre, une campagne pour encourager l’adoption de trois des principaux gestes barrières recommandés par le HCSP (avis de 2023) :

  • Mettre un masque dès les premiers symptômes (toux, fièvre, nez qui coule).
  • Se laver souvent et correctement les mains.
  • Aérer régulièrement les pièces.

D’abord diffusée jusqu’à la fin de l’année auprès de la population générale avec 3 spots TV, 3 spots radio et de l’affichage digital (dans les gares, métros, hôpitaux, cliniques et maisons de santé), cette campagne se poursuivra jusqu’au mois de février 2026 en direction des populations les plus à risques de formes graves : personnes de 65 ans et plus, femmes enceintes, nourrissons et personnes ayant des comorbidités. Elle sera enrichie de messages plus pédagogiques et spécifiques (précisions sur les modalités de port du masque, message sur l’utilisation possible de solution hydroalcoolique en l’absence de savon, etc). Ces messages pédagogiques seront diffusés sur les réseaux sociaux et via des partenariats média.

Campagne de vaccination automnale 2025-2026 : protéger les populations les plus vulnérables contre la Covid-19 et la grippe

 La campagne de vaccination contre la Covid-19 et la grippe a débuté le 14 octobre 2025 et se poursuit jusqu’au 31 janvier 2026. Elle cible en priorité :

  • les personnes âgées de 65 ans et plus ;
  • les personnes immunodéprimées ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes atteintes de maladies chroniques ;
  • les résidents en EHPAD et les professionnels de santé.

Cette année, il est recommandé de vacciner les personnes âgées de 65 ans et plus, préférentiellement avec les vaccins Efluelda (vaccin hautement dosé) et Fluad (vaccin avec adjuvant). Les vaccins à dose standard peuvent également être utilisés chez cette population.

Santé publique France rappelle que la vaccination permet de réduire le risque de formes graves et d’hospitalisations, surtout chez les populations les plus vulnérables.