COVID-19 : fort impact du variant Omicron sur les réinfections par le SARS-CoV-2 en France

Santé publique France publie des premières données sur les cas possibles de réinfection par le SARS-CoV-2, identifiés au cours de la période d’étude du 1er janvier 2021 au 27 janvier 2022. 

Publié le 17 février 2022

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Les premiers cas de réinfection par le SARS-CoV-2 ont été signalés dès la fin de l’été 2020. Dans ce contexte, Santé publique France a mis en place plusieurs dispositifs de surveillance pour étudier ces évènements . S’il est rare de parvenir à confirmer formellement une réinfection (pour se faire, il faut disposer de données de séquençage pour les deux épisodes de COVID-19 confirmant l’infection par deux souches virales différentes), l’identification de cas possibles de réinfection à partir de la base de données SIDEP constitue un outil précieux pour étudier ces évènements, notamment en cas d’émergence d’un nouveau variant. 

Réinfections par le SARS-CoV-2 en France : résultats clés

Les réinfections par le SARS-CoV-2 ne sont pas des évènements rares, particulièrement dans un contexte de forte circulation du variant Omicron

Près de 417 000 cas possibles de réinfection par le SARS-CoV-2 ont été identifiés au cours de la période d’étude portant du 1er janvier 2021 au 27 janvier 2022. Néanmoins, en raison d’un changement concernant l’identification des patients dans la base SIDEP rendant impossible l’identification des évènements de réinfection possible avec un premier épisode en 2020, ce chiffre ne reflète pas le nombre total de cas possibles de réinfection survenus depuis l’existence de la base de données SIDEP. 

Les cas possibles de réinfection représentaient 2,8% de l’ensemble des cas confirmés de COVID-19, avec une nette augmentation au cours de la 5e vague épidémique. Près de 80% des cas possibles de réinfection pour lesquels un résultat de criblage  interprétable était disponible présentaient une infection suspectée d’être liée au variant Omicron lors du 2e épisode.

Les réinfections possibles par le SARS-CoV-2 ne sont donc pas des évènements rares, particulièrement dans le contexte de forte circulation du variant Omicron au cours de la 5e vague épidémique.

Les adultes jeunes et les professionnels de santé sont surreprésentés parmi les cas possibles de réinfection

La proportion d’adultes âgés de 18 à 40 ans était nettement plus élevée que parmi l’ensemble des cas confirmés de COVID-19 (52% versus 39%), représentant plus de la moitié des cas possibles de réinfection. 

Les professionnels de santé étaient surreprésentés parmi les cas possibles de réinfection par rapport à l’ensemble des cas confirmés de COVID-19 (6% versus 3,4%).

Cette surreprésentation des adultes jeunes et des professionnels de santé parmi les cas possibles de réinfection pourrait être expliquée par une surexposition à l’infection par le SARS-CoV-2 de ces populations par rapport à la population générale, du fait de l’activité professionnelle ou d’une moindre adhésion aux mesures barrières et à la distanciation sociale, ou encore d’une couverture vaccinale plus faible chez les 18-40 ans par rapport aux populations plus âgées.

Des analyses complémentaires sont en cours pour estimer le risque de réinfection par le SARS-CoV-2 au cours du temps, en fonction des variants circulant et du statut vaccinal, ainsi que le risque de forme grave en cas de réinfection. Ces travaux aideront à anticiper l’impact que le COVID-19 pourra avoir dans les mois et années à venir sur la santé des populations et le système de soins.

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