Premiers résultats de l’étude Entred 3

Mis à jour le 14 novembre 2023

Entred3 en Métropole

Sur les 9 072 personnes tirées au sort dans les bases de l’Assurance maladie (régime général et sécurité sociale des indépendants) pour participer à l’étude Entred 3 en métropole, 8 728 ont été incluses dans la population d’étude, 8 138 (93,2%) ont participé au suivi de cohorte passif et 3 166 (36,3%) ont répondu à un questionnaire.

Parmi elles :

  • 2 714 étaient identifiées comme ayant un DT2, d’âge moyen 67,6 ans (+2 ans par rapport à 2007), 55,3% étaient des hommes (stable par rapport à 2007), avec une ancienneté médiane du diabète de 10,7 ans.
  • 412 personnes étaient identifiées comme ayant un DT1, d’âge moyen 47 ans, 57% étaient des hommes et 55,6% avaient une ancienneté du diabète de plus de 20 ans.

Le niveau socio-économique des personnes DT1 était plus favorable que celui des personnes DT2.

Les facteurs de risque de complications étaient fréquents chez les personnes DT2 (surpoids/obésité (80,1%), hypertension traitée (77,6%), dyslipidémie traitée (63,8%), tabagisme (13,4%), consommation d’alcool élevée ou sévère (7%)). Ces facteurs de risque étaient également fréquents chez les personnes DT1, notamment le surpoids/obésité (49,9%), la consommation d’alcool (11,3%) et de tabac (25,3%).

Des complications macrovasculaires étaient plus fréquemment autodéclarées chez lespersonnes DT2 : complication coronarienne (18,6%), accident vasculaire cérébral (7,8%). Ces proportions étaient respectivement de 11,5% et 3,3% pour les personnes DT1.
Des complications microvasculaires étaient plus fréquemment rapportées par les personnes DT1 : perte de la vue d’un oeil (3,7%), mal perforant plantaire actif ou ancien (12,9%). Ces proportions étaient respectivement de 3,2% et 6,7% parmi les personnes DT2.

Que nous montrent les résultats ?

Ces premiers résultats d’Entred 3 confirment que les caractéristiques démographiques et socioéconomiques sont très disparates entre le DT1 et le DT2. La légère baisse observée, par rapport à 2007, dans la fréquence des complications autodéclarées par les personnes DT2 et la fréquence élevée des complications microvasculaires autodéclarées par les personnes DT1 seront à confirmer par des études approfondies, portant notamment sur les informations recueillies auprès des médecins.

D’autres analyses sont également à venir pour apporter des éléments de connaissance sur la qualité de vie, le recours aux soins, le recours aux nouveaux dispositifs et outils connectés, les complications aiguës, l’observance thérapeutique, le retentissement professionnel, familial, social du diabète, la littératie en santé...

A télécharger

Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 8 novembre 2022, n°22 Journée mondiale du diabète, 14 novembre 2022

En savoir plus

Entred3 dans les DROM

Parmi les 3 700 personnes tirées au sort dans les bases de l’Assurance maladie (régime général et sécurité sociale des indépendants) pour participer à l’étude Entred 3 dans les DROM (Réunion, Martinique, Guadeloupe, Guyane), 94,7% ont participé au suivi de cohorte passif et 2 352 ont répondu à un questionnaire (613 à la Réunion, 73% ; 698 en Martinique, 70% ; 521 en Guadeloupe, 52% et 520 en Guyane, 62%).

Parmi ces personnes, 498 en Guadeloupe, 682 en Martinique, 504 en Guyane, 586 à la Réunion et 2 714 dans l’Hexagone étaient atteintes d’un diabète de type 2. Une prédominance féminine était observée dans les Départements et Régions d’Outre-mer (DROM) par rapport à l’Hexagone. Les résidents de Guyane et de la Réunion étaient plus jeunes (61 et 63 ans en moyenne) par rapport aux Antilles et à l’Hexagone (67 et 68 ans). L’âge au diagnostic du DT2 était également environ 5 ans plus jeune dans ces deux territoires. Le niveau socio-économique était plus défavorable dans les DROM et la fréquence de personnes nées à l’étranger majoritaire en Guyane (53 %). L’indice de masse corporelle moyen était moins élevé à la Réunion (27,7 kg/m2), en Guyane et Guadeloupe (28,4 kg/m2) qu’en Martinique (29,3 kg/m2) et dans l’Hexagone (29,5 kg/m2). La consommation d’alcool et de tabac était moins fréquente dans les DROM par rapport à l’Hexagone, à l’exception d’un tabagisme plus fréquent à la Réunion (14 %). Le niveau d’HbA1c moyen était plus élevé dans les DROM par rapport à l’Hexagone (7,4 %, 7,5 %, 8,0 % et 7,7 %, respectivement en Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion vs. 7,2 %). La fréquence des complications chroniques était supérieure à La Réunion, quelle qu’elle soit. Seule la fréquence des complications podologiques et rénales ne variait pas significativement selon les territoires.

Intégrés dans un contexte culturel, social, sanitaire, ces résultats permettront d’aider les décideurs à adapter les politiques publiques en matière de prévention, d’accompagnement et de prise en charge des personnes diabétiques de type 2 en Outre-mer.

A télécharger

Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 14 novembre 2023, n°20-21 Diabète en outre-mer : comprendre les spécificités locales pour cibler...

En savoir plus

L’ensemble de ces informations permettront de documenter les politiques publiques pour des orientations en matière de prévention,  d’accompagnement et de prise en charge des personnes présentant un diabète.