Covimater : comportements et santé mentale des femmes enceintes au premier confinement de l’épidémie de COVID-19

Depuis le 6 juillet 2020, Santé publique France a lancé, en collaboration avec des experts, enseignants-chercheurs et cliniciens dans le domaine de la périnatalité, l'enquête Covimater afin d’évaluer l’impact du premier confinement sur le vécu des femmes enceintes et sur leur grossesse.

Publié le 23 mars 2021

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Si toute personne est susceptible de contracter la COVID-19, certaines populations, dont les femmes enceintes au 3e trimestre de grossesse, sont considérées comme étant plus à risques de formes graves de la maladie (avis du 31 mars 2020 du Haut Conseil de la Santé Publique). Le manque de connaissances du virus a conduit les scientifiques et cliniciens à orienter leurs études prioritairement sur l’impact médical du SARS-CoV-2 chez les femmes enceintes infectées en fin de grossesse. Peu d’entre elles ont été conduites pour mesurer l’impact de la pandémie et du confinement sur les femmes enceintes, quel que soit leur trimestre de grossesse et qu'elles aient été infectées ou non.

Une enquête pour évaluer les comportements, le vécu et la santé mentale des femmes enceintes pendant le premier confinement de la pandémie à SARS-CoV-2

Comment les femmes enceintes ont elles adapté leurs comportements ? Quelles ont été les modifications éventuelles de leur suivi de grossesse ? Quel impact psychologique a eu cette crise sanitaire sur les femmes enceintes ? Pour répondre à ces questions, Santé publique France a lancé, le 6 juillet 2020, en collaboration avec des experts, enseignants-chercheurs et cliniciens dans le domaine de la périnatalité, l'enquête Covimater afin d’évaluer l’impact du premier confinement sur le vécu et la santé mentale des femmes enceintes et leur suivi de grossesse. Menée auprès de 500 femmes enceintes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine, l’enquête a permis de questionner leur vécu du confinement,  leur mise en œuvre des mesures de prévention, les modifications dans leur suivi de la grossesse, leurs besoins d'échanges avec les professionnels de la santé et leur santé mentale pendant le confinement et deux mois après. 

Objectifs de l’étude Covimater

Les objectifs de l’étude sont de décrire :

  • la mise en oeuvre des mesures de prévention et leur maintien dans le temps
  • la perception de l'épidémie et en particulier les inquiétudes spécifiques aux femmes enceintes et leurs besoins d'échanges avec les professionnels de la santé
  • l'impact de l'épidémie et du confinement sur le suivi médical de la grossesse 
  • l'impact de l'épidémie et du confinement sur l'état psychologique ressenti

Pour chaque objectif, les caractéristiques démographiques et socio-économiques de la mère, ses conditions de confinement, les caractéristiques de la grossesse, en particulier le terme durant le confinement (1er, 2e ou 3e trimestre) ont été pris en compte. Un intérêt particulier sera porté à décrire les potentielles inégalités sociales dans l’impact de l’épidémie et du confinement chez les femmes enceintes. Les données collectées auprès de femmes enceintes durant le confinement dans l’enquête Covimater seront mises en regard de celles collectées chez les femmes en âge de procréer interrogées dans l’enquête CoviPrev.

A quoi vont servir les résultats ?

Les analyses de l’enquête Covimater seront publiées courant 2021. Elles apporteront un éclairage utile sur les principaux facteurs influençant l’adoption des mesures de prévention, le renoncement aux soins, les besoins d'échanges avec les professionnels de la santé et la santé mentale chez les femmes enceintes en période de confinement pour identifier les cibles et les leviers d’intervention. 

Les résultats de l’enquête permettront de mettre en place, le cas échéant, une surveillance ciblée de ces femmes et de contribuer aux actions de prévention à mettre en oeuvre en cas de nouvelle vague pandémique avec ou sans confinement.