Les professionnels des permanences d'accès aux soins de santé (Pass) constatent que pour leur patientèle, la question du logement est très souvent évoquée lors des entretiens avec les personnels sociaux et reste un frein majeur pour l'accès aux soins et leur continuité. Ils dressent le constat quotidien que le logement non adapté, le mal-logement, l'absence de logement ont un impact majeur sur la santé - y compris mentale. Les équipes des Pass sont souvent démunies face aux demandes de changement ou d'accès à un logement, pour lesquelles les réponses sont limitées. Au quotidien, elles tentent d'adapter la prise en charge sanitaire aux différentes conditions de vie. Depuis mars 2020 et la survenue de la pandémie de Covid-19, les personnes confinées dans un habitat surpeuplé, indigne, vétuste, dangereux ou inexistant ont vu leurs conditions de vie se dégrader fortement. A contrario, face à cette situation inédite se sont développées des pratiques innovantes et pertinentes. Pendant cette même période de pandémie, les personnes qui ont été hébergées et accompagnées ont pu mieux aborder une prise en charge globale de leur santé somatique et psychique ainsi qu'un avenir social de (ré)insertion.
Auteur : Laporte Rémi, Bertini Barbara, Schwartz Muriel, Tardieux Pierre-Marie
La Santé en action, 2021, n°. 457, p. 16-19
