Comment une intoxication au monoxyde de carbone est-elle diagnostiquée ?

Publié le 28 juin 2019

L’imprégnation en monoxyde de carbone (CO) se mesure par le taux de CO sous forme liée à l’hémoglobine dans le sang, la carboxyhémoglobine (HbCO), par dosage sanguin exprimé en pourcentage de HbCO par rapport à l’hémoglobine totale. Généralement, les pourcentages de HbCO retrouvés chez des sujets non exposés sont inférieurs à 1 %. Ils sont inférieurs à 3 % chez les sujets non-fumeurs en milieu urbain et inférieurs à 10 % chez les fumeurs.

La concentration en HbCO peut également être estimée à partir d’analyseur électronique de dosage de CO dans l’air expiré ou plus récemment avec le dosage sanguin par CO-oxymétrie de pouls à l’aide d’un capteur placé sur l’index ou le majeur de la personne intoxiquée.

Quelle prise en charge en cas d’intoxications ?

Le premier geste est l’évacuation de l’atmosphère toxique (en veillant à ce que les sauveteurs soient eux-mêmes très peu exposés au monoxyde de carbone).

Seul un traitement précoce par oxygène peut diminuer les conséquences de l’intoxication.

De l’oxygène est administré par inhalation à haute pression ou oxygène hyperbare (OHB) en cas de trouble de la conscience, de perte de connaissance, ou d’anomalie clinique objective ou encore si la personne est vulnérable (femme enceinte par exemple). Pour cela, les patients sont hospitalisés et placés dans un caisson hyperbare.

Dans les cas moins graves, de l’oxygène est administré à pression atmosphérique ou oxygène normobare (ONB).

En parallèle de la prise en charge de la personne intoxiquée, la cause de l’accident doit être identifiée dans les meilleurs délais, afin de neutraliser cette source et de la traiter afin de réduire le risque de nouvelle intoxication dans l’entourage de la victime et éviter une récidive d’intoxication au monoxyde de carbone au retour au domicile.