Surveillance épidémiologique dans les Pays de la Loire. Point au 15 octobre 2021.

Publié le 15 octobre 2021
Mis à jour le 15 octobre 2021

Points clés

Covid-19

  • En Pays de la Loire, une stabilisation de la circulation du SARS-CoV-2 a été observée en S39 et S40, mais celle-ci masque des évolutions différentes selon les territoires et les classes d’âge. En S40, le taux d’incidence régional était en très légère baisse, restant compris entre 30 et 50/100 000 hab., de même que le taux de positivité, proche de 1 %. Cependant, si les indicateurs poursuivaient leur baisse ou se stabilisaient chez les moins de 65 ans, ils connaissaient une augmentation chez les 65-75 ans et d’autant plus chez les 75 ans et plus. Ces classes d’âge, les plus à risque de formes sévères, présentaient désormais les indicateurs les plus élevés dans la région, avec des taux d’incidence respectivement proches de 50 et 75/100 000 hab. Comme en France métropolitaine, la mutation L452R (portée essentiellement par le variant Delta) restait largement majoritaire parmi les résultats criblés au niveau régional. 
  • Le nombre de signalements de clusters en collectivités est resté globalement stable ces dernières semaines et relativement faible. Le milieu scolaire représentait près de la moitié des clusters survenus en S39 (S40 non consolidée). Le nombre d’épisodes en ESMS restait également faible ces dernières semaines. 
  • En ville, le taux des actes SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 a diminué en S39-40 par rapport à S38, alors que le taux de passages aux urgences tous âges pour suspicion de Covid-19 est resté stable à un niveau faible. 
  • A l’hôpital, une ré-augmentation du nombre de nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 déclarées au niveau régional a été enregistrée en S40, pour la première fois depuis 6 semaines, tout en restant encore faible. Il en était de même pour le nombre de nouvelles admissions en services de soins critiques, en ré-augmentation en S39 et stable en S40, également faible. Le nombre de décès restait, quant à lui, stable et en nombre limité. 
  • Au niveau départemental, une stabilité voire une légère diminution des taux d’incidence a été observée en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire et en Sarthe en S39 et S40, tandis qu’une augmentation a été observée en Mayenne et en Vendée. La Mayenne était le seul département avec un taux d’incidence supérieur à 50/100 000 hab. en S40. Il s’agit également du département présentant la plus forte ré-augmentation des hospitalisations conventionnelles et des admissions en services de soins critiques pour patients confirmés au Covid-19 en S40 dans la région, ces indicateurs restant encore modérés. La Loire-Atlantique présentait également une hausse modérée des hospitalisations en S40. 
  • En termes de vaccination, la couverture vaccinale a continué à progresser, de façon plus marquée chez les 12-17 ans (82 % d’entre eux ayant désormais un schéma vaccinal complet). Elle reste la plus élevée parmi les 65-74 ans (97 %). 
  • Les derniers résultats régionaux de l’enquête CoviPrev (vague d’enquête 27 du 31 août au 7 septembre 2021) sur l’adoption des mesures de protection déclarées sont présentés dans ce bulletin en page 12. Ces données montrent un relâchement des gestes barrières et des mesures de distanciation physique en ce début de période hivernale. 

Bronchiolite

  • Passage de la région en phase pré-épidémique pour la bronchiolite, comme une large partie de la France métropolitaine, alors que les régions Grand Est et Île-de-France passent en phase épidémique (cf. carte ci-contre). Les recours aux urgences et à SOS Médecins d’enfants de moins de 2 ans pour bronchiolite sont en nette augmentation ces 2-3 dernières semaines, tout en restant encore modérés. Ces recours sont à mettre en lien en partie avec l’augmentation modérée des isolements de VRS sur la même période. 
  • Une partie des recours aux soins actuels pour « bronchiolite » est aussi probablement imputable à la circulation de rhinovirus, classiquement observée à cette période de l’année et rapportée par les laboratoires des CHU d’Angers et de Nantes. Cette circulation était visible au travers de l’augmentation des actes SOS Médecins pour rhinopharyngite ces 4-5 dernières semaines. L’augmentation progressive de la circulation des VRS dans les semaines à venir devrait donc s’accompagner d’une augmentation des recours aux soins et des hospitalisations de jeunes enfants pour bronchiolite. 

Asthme

Après la nette augmentation constatée suite à la rentrée scolaire, les recours aux soins pour asthme demeurent à des niveaux élevés, en lien probablement avec la circulation des virus respiratoires évoqués précédemment (rhinovirus et VRS).