Bulletin de santé publique VIH et IST en Nouvelle-Aquitaine. Novembre 2022.

Publié le 30 novembre 2022
Mis à jour le 30 novembre 2022

Points clés

VIH/Sida

  • En 2021, la baisse du taux de participation à LaboVIH dans la région se poursuit (< 70 %) alors que l’exhaustivité de la DO est en progression (88 %).
  • Une reprise du dépistage de l’infection à VIH est observée après la chute documentée en 2020 ; le nombre de tests remboursés se situe désormais au niveau de 2019, sauf chez les hommes de moins de 25 ans où il reste inférieur. 
  • Le taux de dépistage est nettement plus élevé en Gironde que dans les autres départements de la région. 
  • Cette reprise du dépistage ne s’est pas accompagnée d’une hausse du nombre de sérologies positives en 2021. 
  • La baisse des nouvelles découvertes de séropositivité et du nombre de nouveaux patients pris en charge à l’hôpital pour leur infection à VIH se poursuit dans la région en 2021.
  • Les nouvelles découvertes de séropositivité concernent majoritairement des hommes, ayant des rapports sexuels entre hommes, âgés de 25 à 49 ans. 
  • Environ 16 000 tests ont été réalisés dans la région dans le cadre du dispositif VIHTest depuis le début de l’année 2022 ; ces tests ont été majoritairement réalisés chez les 20-39 ans (39 %) et les 40-59 ans (38 %). 
  • 66 % des déclarations de VIH (DO) comprenaient les deux volets (biologistes et médecins).

Infection à Chlamydia trachomatis (Ct)

  • Une augmentation du nombre de personnes testées a été observée en 2021 avec un niveau supérieur à 2019 pour les dépistages remboursés (+ 9 %) alors que les dépistages en CeGIDD sont restés inférieurs à ceux observés avant la Covid-19.
  • Cette reprise du dépistage est plus marquée chez les hommes âgés de moins de 25 ans.
  • Le taux de dépistage est plus élevé en Gironde, et près de trois quart des dépistages concernent des femmes. 
  • Le taux de diagnostic est légèrement plus élevé chez les femmes (1,8 vs 1,5 pour 1 000 chez les hommes) et 4 fois plus élevé chez les femmes de 15 à 25 ans (7,1 pour 1 000 habitants) (recommandation d’un diagnostic systématique chez les jeunes femmes). 
  • L’augmentation des diagnostics d’infections à Ct observée depuis 2014 se poursuit avec un taux légèrement plus élevé que celui observé en 2019, particulièrement chez les femmes de moins de 25 ans et les hommes de plus de 25 ans. 
  • En CeGIDD, le taux de positivité des infections à Ct est légèrement plus élevé chez les femmes (9,5 % vs 8,3 % chez les hommes) ; ce taux est en hausse particulièrement chez les hommes. 
  • Environ 54 % des cas d’infections à Ct ayant consulté en CeGIDD étaient des hommes ; la majorité d’entre eux avait moins de 25 ans, des relations hétérosexuelles avec notion de multi partenariat, sans signes évocateurs ni antécédent d’IST.

Infection à gonocoque

  • Une reprise du dépistage est observée avec un taux de dépistage au-delà du niveau enregistré en 2019 (+ 9 %) pour les dépistages remboursés mais inférieur pour les dépistages gratuits en CeGIDD. 
  • Cette reprise du dépistage a particulièrement été observée chez les hommes de moins de 25 ans. 
  • Le taux de dépistage est plus élevé en Gironde, et trois quart des dépistages sont réalisés chez des femmes. 
  • Le taux de dépistage est particulièrement élevé chez les femmes de moins de 25 ans, et est similaire au taux de dépistage des infections à Ct (dépistage conjoint par multiplex).
  • En CeGIDD, le taux de positivité est 3,5 fois plus élevé chez les hommes (3,6 %) ; ce taux est supérieur à celui observé en 2019 chez les hommes et est stable chez les femmes. 
  • La majorité des cas ayant consulté en CeGIDD était des hommes de plus de 25 ans, avait des relations avec des hommes avec notion de multi partenariat et présentait fréquemment des antécédents d’IST.

Syphilis

  • Une reprise du dépistage de la syphilis est aussi observée avec un taux de dépistage supérieur à 2019 (+ 6 %) pour les dépistages remboursés, cette reprise est toutefois moins importante que pour les autres IST bactériennes. Les dépistages en CeGIDD ont également progressé mais restent inferieurs au niveau observé en 2019 avant la Covid-19. 
  • La reprise du dépistage a particulièrement concerné les femmes de moins de 25 ans. 
  • Le taux de dépistage est plus élevé en Gironde ; deux tiers des dépistages sont réalisés chez les femmes (dépistage obligatoire lors d’une grossesse) et le taux est particulièrement élevé chez les femmes de moins de 25 ans. 
  • En CeGIDD, le taux de positivité est faible chez les hommes (1,7 %) et très faible chez les femmes (0,2 %), et se situe au niveau des valeurs observées en 2019. 
  • La majorité des cas ayant consulté en CeGIDD était des hommes, âgés de 25 à 49 ans, qui avaient des relations avec des hommes ; une augmentation chez les hommes ayant des relations hétérosexuelles a été observée en 2021 parmi les cas vus en CeGIDD.