COVID-19 : point épidémiologique en Nouvelle-Aquitaine du 24 septembre 2020

Publié le 25 septembre 2020
Mis à jour le 25 septembre 2020

Points clés

Une circulation virale toujours importante en Nouvelle-Aquitaine avec une dégradation de la situation chez les plus fragiles

Depuis fin août, le taux d’incidence est au-dessus du seuil d’alerte en Nouvelle-Aquitaine avec un taux de 51,3 / 100 000 hab. en semaine 35 (24 au 30 août). Depuis, ce taux ne cesse d’augmenter avec, en semaine 38, un taux d’incidence de 79,3 / 100 000 habitants. Si l’augmentation tend à ralentir depuis deux semaines, cette évolution n’est pas forcément le reflet d’une amélioration de la situation épidémiologique mais pourrait être liée à la pression importante de la progression de l’épidémie sur les capacités diagnostiques (augmentation des délais de rendez-vous, de réalisation des tests et de consolidation des données).

Si le virus continue de circuler largement chez les jeunes adultes, l’augmentation des cas chez les 75 ans et plus est préoccupante. En effet, le taux d’incidence dans cette classe d’âge ne cesse d’augmenter, atteignant 60,8 / 100 000 habitants la semaine dernière. Parmi les personnes actuellement hospitalisées pour Covid-19 en Nouvelle-Aquitaine, près de 75 % ont plus de 60 ans. L’augmentation de ces indicateurs rappellent la grande vigilance à tenir auprès des personnes âgées.

Un recours aux soins d’urgence pour les autres pathologies hivernales. 

Si le virus du SARS-CoV-2 progresse toujours, un recours aux soins pour d’autres pathologies est observé à partir des données des urgences hospitalières et des associations SOS Médecins. En effet, une augmentation de l’activité pour bronchiolite, rhinopharyngite et asthme est observée chez les enfants depuis début septembre. Si le pic d’asthme est habituellement observé lors de la rentrée scolaire, la part d’activité aux urgences et aux associations SOS Médecins pour bronchiolite et rhinopharyngite est plus importante que les années précédentes à cette même période. La surconsommation des soins dans un contexte anxiogène ou une intensification de la transmission des virus après plusieurs mois de confinement pourraient expliquer cette hausse.