COVID-19 : point épidémiologique en Hauts-de-France du 28 mai 2020

Publié le 29 mai 2020
Mis à jour le 29 mai 2020

Résumé

Qu’est-ce qui est déjà connu de la situation dans la région ?

La région a détecté ses premiers cas de transmission autochtone dans le département de l’Oise il y a trois mois. Le pic du nombre de cas a été enregistré fin mars suivi d’une décroissance continue, dans la région et au niveau national, après la mise en place du confinement. La pression maximale de la pandémie sur l’offre de soin a été enregistrée fin mars-début avril dans la région, suivie d’un retour lent et continu à la normale. Depuis début mai (semaine 19), l’évolution des indicateurs de surveillance montre une stabilisation de l’épidémie à un niveau faible mais avec une circulation persistante du virus dans la communauté.

Qu’est-ce qui est nouveau dans ce Point pour la région ?

Nous entrons dans une nouvelle phase de la surveillance et de la gestion de l’épidémie dont les 3 piliers sont la surveillance et l’identification rapide des situations à risque de reprise épidémique, le diagnostic et la prise en charge précoces des nouveaux cas et des situations à risque et la montée en charge et le déploiement des capacités diagnostiques (tests et sérologies).

L’évolution des modalités de la surveillance fait l’objet de 2 nouveaux chapitres dans le bulletin de cette semaine.

Le premier (pages 5-6) concerne la surveillance virologique via le système d’information SI-DEP (système d’information de dépistage), auquel la plupart des laboratoires hospitaliers et de ville sont maintenant connectés. C’est dorénavant à partir de SI-DEP que sera effectué le suivi de la capacité diagnostique, du taux de positivité des tests et de l’incidence des nouveaux cas.

L’autre (pages 7-8) présente les premiers résultats de la surveillance des foyers de transmission ou épisodes de cas groupés (« clusters »), hors Ehpad et établissements médico-sociaux, qui peuvent constituer des situations à risque de dissémination communautaire du virus et de reprise de l’épidémie. Ces clusters sont identifiés par le contact-tracing autour des cas confirmés.
Ils font l’objet d’une évaluation de leur niveau de criticité, variable selon les circonstances et la taille du foyer. Leur détection et la précocité des mesures de contrôle mises en place (dépistage et isolements des personnes contact) doivent permettre d’en contrôler l’évolution.

Quelles implications de santé publique pour la région ?

Après deux semaines de déconfinement, l’ensemble des indicateurs (en ville comme en établissements sanitaires/médico-sociaux) confirment la stabilisation de l’épidémie à un niveau faible, sans reprise actuellement perceptible dans la région.

Avec la reprise progressive des activités personnelles et professionnelles et des déplacements, le respect des gestes et mesures barrières demeure essentiel, tant au niveau individuel que collectif.

Santé publique France reste mobilisé pour la population, aux côtés des ARS et des acteurs locaux (professionnels de santé, établissements de santé, Assurance Maladie, administrations, collectivités et associations) pour fournir aux autorités régionales compétentes et au Ministère chargé de la santé les informations utiles au pilotage et à la maîtrise de l’épidémie.

Dans cet objectif, la coopération et la collaboration de tous sont essentielles, et nous vous en remercions à nouveau.