Anomalies des organes génitaux

Publié le 9 avril 2014

Ce sont des anomalies des organes génitaux masculins et féminins qui sont présents à la naissance. Chez l'homme, ces anomalies peuvent concerner les organes génitaux externes (bourses, testicule, épididyme, verge) ou internes (prostate, voie et vésicules séminales). Chez la femme la fusion anormale des structures embryonnaires a pour conséquence diverses malformations utérovaginales. Les anomalies de l'appareil génital et du système urinaire sont souvent associées, l'embryogénèse de ces deux systèmes étant intimement liée.

Hypospadias

L'hypospadias est une malformation du pénis caractérisée par un abouchement anormal du méat urétral à la face inférieure du pénis au lieu d'être situé à l'extrémité du gland. L'hypospadias est souvent associé à un rétrécissement du méat urinaire et une courbure de la verge, de façon variable. On peut distinguer plusieurs formes anatomiques et cliniques d'hypospadias selon l'emplacement du méat urétral sur le pénis. L'hypospadias est d'autant plus grave que la localisation du méat est proximale.

Registre

Période

Naissances

Nés-vivants

Mort-nés (hors IMG)

IMG

Total

Prévalence totale/10 000 (95% IC)

Antilles

2011 - 2015

47 493

88

  

88

18,5 (14,9 - 22,8)

Auvergne

2011 - 2015

66 381

186

 

5

191

28,8 (24,8 - 33,2)

Bretagne

2011 - 2015

179 180

472

3

8

483

27,0 (24,6 - 29,5)

Paris

2011 - 2015

128 915

279

3

10

292

22,7 (20,1 - 25,4)

Réunion

2011 - 2015

71 756

135

1

1

137

19,1 (16,0 - 22,6)

Rhône-Alpes

2011 - 2015

292 693

612

3

10

625

21,4 (19,7 - 23,1)

Source : Registres français d'anomalies congénitales , Insee pour les naissances en 2011-2015

L'hypospadias est une anomalie dont le diagnostic est parfois difficile à établir avec certitude à la naissance, en particulier dans les formes mineures. Il faut donc être prudent dans l'interprétation des différences observées qui peuvent être liées à des modalités ou des moments de recensement différents selon les registres. On ne peut cependant pas exclure la possibilité de réelles différences régionales de prévalence de cette anomalie.