Bilharziose urogénitale

La bilharziose urogénitale est une affection parasitaire due à Schistosomia haematobium. L’être humain s’infecte dans des eaux contaminées. Des cas autochtones sont décrits en Corse.

 

Mis à jour le 17 juin 2019

Bilharziose urogénitale : notre action

Si les cas de bilharzioses diagnostiqués en France le sont essentiellement chez des touristes, des expatriés et des migrants en provenance de zones endémiques, un foyer de transmission locale a été mis en évidence en Corse du Sud. Cette maladie pouvant notamment être responsable de complications tardives sérieuses en l’absence de traitement, les missions de Santé publique France s’articulent autour de deux axes principaux : surveiller et prévenir.

La surveillance épidémiologique de la bilharziose urogénitale

Depuis la détection de l’émergence de la maladie dans la rivière Cavu (Corse du sud), Santé publique France assure la surveillance nationale de la bilharziose (ou schistosomiase) urogénitale autochtone au travers du dispositif des maladies à déclaration obligatoire pour suivre l’importance de la transmission de la maladie dans les sites contaminés connus et détecter tout nouveau site de transmission.

La déclaration obligatoire

La déclaration obligatoire consiste à recueillir des informations aussi exhaustives que possible concernant tous les cas de certaines maladies dites "maladies à déclaration obligatoire" auprès des biologistes et médecins.

En ce qui concerne la bilharziose urogénitale autochtone, les médecins cliniciens prescripteurs ou les biologistes notifient sans délai et par tout moyen approprié (téléphone, télécopie, courriel) au médecin de l’Agence régionale de santé (ARS) de leur lieu d’exercice toute personne avec ou sans symptôme répondant aux critères du tableau-ci dessous.

Définitions des cas

Cas probableCas certain
Deux tests sérologiques de dépistage positifs utilisant des techniques différentes ou, en cas de discordance, un test sérologique Western blot positif (Antigène S. mansoni + S. haematobium)Présence d’œufs de S. haematobium à l’examen parasitologique des urines ou sur l’examen anatomopathologique d’une biopsie vésicale et/ou rectale
SANS notion de contact avec de l’eau douce dans une zone d’endémie classique (tropicale).

Pour déclarer la maladie

vignette-questionnaire

Fiche de notification

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Information des personnes sur la notification des maladies à déclaration obligatoire

Des actions de prévention contre la bilharziose urogénitale

Les cas déclarés dans le cadre du dispositif de déclaration obligatoire font l’objet d’une investigation par l’ARS et la Cire pour identifier tout nouveau site de transmission et prévenir une épidémie.