Les réseaux de cliniciens (RésIST) et de laboratoires (Rénago, Rénachla, LGV) permettent de suivre l'évolution des indicateurs des IST bactériennes. En 2011, les principaux constats sont les suivants :
- le nombre de syphilis récentes est en augmentation ces trois dernières années. Cette augmentation est constatée en Ile-de-France et dans le reste de la métropole, chez les homo-bisexuels masculins (qui représentent 83 % des cas) consultant dans les structures spécialisées (Ciddist, CDAG) ;
- le nombre d'infections à gonocoque continue d'augmenter depuis 10 ans chez l'homme et la femme, quelle que soit la région et quelle que soit l'orientation sexuelle. Une partie de cette augmentation est liée à la montée en charge de la PCR depuis 2009 lors du dépistage combiné chlamydia/gonocoque, notamment chez la femme ;
- la baisse de la sensibilité des souches de gonocoque aux antibiotiques de première intention (céphalosporines à large spectre) est modérée mais justifie de rester vigilant. La culture avant antibiothérapie reste indispensable pour tester la sensibilité des souches aux antibiotiques ;
- le nombre d'infections urogénitales à Chlamydia continue d'augmenter depuis 2006 chez l'homme comme chez la femme. Ceci reflète une légère hausse de l'incidence mais surtout une augmentation des pratiques de dépistage, notamment dans les CDAG, qui se traduit par une augmentation plus marquée des infections asymptomatiques ;
- le nombre de lymphogranulomatoses vénériennes (LGV) rectales est relativement stable depuis 2008. La quasi-totalité des cas concerne des hommes homo-bisexuels ;
- il persiste un niveau élevé de co-infections VIH avec la LGV et la syphilis, et dans une moindre mesure avec la gonococcie ;
- l'utilisation systématique des préservatifs reste insuffisante, notamment lors des fellations.
Année de publication
: 31/12/2011