Les CDAG et la prise en charge de l'infection par le VIH

Publié le 1 décembre 2004
Mis à jour le 6 septembre 2019

En France, depuis 1988, des consultations de dépistage anonyme et gratuit (CDAG) du VIH ont été mises en place dans chaque département, pour permettre une démarche individuelle et volontaire de dépistage de l'infection par le VIH. Il existe actuellement plus de 380 CDAG dont les missions ont été régulièrement élargies par les autorités sanitaires. Elles doivent favoriser le dépistage précoce, faciliter l'accès au dépistage des personnes précarisées et des personnes vulnérables aux risques, renforcer la prévention en aidant les consultants à définir une stratégie personnelle de prévention vis-à-vis du VIH, mais aussi du VHC, de la syphilis et des autres maladies sexuellement transmissibles. Elles doivent aussi renforcer le lien entre dépistage et prise en charge. Les CDAG drainent une population jeune, donc plus à risque pour l'infection par le VIH que la population générale. Leur activité augmente régulièrement, et leur taux de positivité du dépistage est double de celui des laboratoires d'analyse médicale. Entre 1 000 et 2 000 diagnostics positifs d'infection par le VIH sont faits dans les CDAG chaque année, ce qui représentait 11 % des sérologies positives à l'échelle nationale en 2002. La connaissance de l'impact réel des CDAG sur la prévention de l'infection par le VIH et leur rôle dans le dépistage sont limités par l'anonymat et le type de recueil d'informations volontairement réduit. Pour mieux connaître la typologie des consultants, le recueil des données d'activité va évoluer à partir de 2004 et sera complété par une enquête épidémiologique transversale et par la mise en place d'un réseau de CDAG assurant un recueil de données épidémiologiques plus complet et continu.

Auteur : Bouvet E, Le Vu S
Médecine sciences, 2004, vol. 20, n°. 12, p. 1145-8