Distribution des génovars des souches urogénitales de Chlamydia trachomatis en France métropolitaine et outre-mer en 2017-2018

Publié le 16 mars 2021
Mis à jour le 23 mars 2021

Introduction - Le Centre national de référence des infections sexuellement transmissibles (IST) bactériennes a entrepris une étude comparative des génovars circulant dans l'infection urogénitale à Chlamydia trachomatis en France métropolitaine et dans les territoires et régions d'outre-mer (DROM). Méthodes - Deux collectes prospectives d'échantillons urogénitaux positifs à C. trachomatis ont été organisées, l'une en 2017 (semaine 46) en France métropolitaine et l'autre en 2018 (semaines 38 à 42) dans les DROM, accompagnées du recueil de données démographiques, cliniques et comportementales. Les échantillons ont été typés par séquençage du gène omp1, déterminant les génovars. Résultats - Sur les 1 861 échantillons collectés, 1 353 (72,7%) ont pu être typés, 772 de France métropolitaine et 581 des DROM. L'ensemble des génovars D à K sont présents en métropole et dans les DROM, avec une prédominance du génovar E (n=591, soit 43,7%). La distribution des génovars est sensiblement la même dans toutes les zones géographiques étudiées, avec cependant une présence des souches de génovar G (n=15 ; 29,4% ; p<0,05) en Polynésie et de génovar J/Ja (n=21 ; 27,3% ; p<0,05) en Nouvelle-Calédonie, statistiquement plus élevée que dans les autres zones. Un fait notable est la présence de souches de génovar A (n=21 ; 5,8%), spécifique du trachome, dans l'océan Indien. Conclusions - La distribution des génovars en France métropolitaine et ses DROM est similaire à celle décrite dans les autres pays du monde avec une grande prédominance des génovars E, F, G et D. La présence du génovar A dans l'infection urogénitale dans l'océan Indien est le fait le plus marquant de cette étude.

Auteur : de Barbeyrac B, Laurier-Nadalié Cécile, Touati Arabella, Trombert-Paolantoni Sabine, Peuchant Olivia, Ndeikoundam Ngangro Ndeindo, Bébéar Cécile
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2021, n°. 4, p. 58-64