Les antiviraux à action directe dans le traitement de l'hépatite C chronique : retour sur quatre ans de prise en charge par l'Assurance maladie (janvier 2014-décembre 2017)

Publié le 24 septembre 2019
Mis à jour le 24 septembre 2019

Introduction - Depuis fin 2013, les antiviraux à action directe (AAD) révolutionnent le traitement de l'hépatite C. Leur accès a progressivement été élargi à l'ensemble des porteurs chroniques. Dans le contexte de l'objectif d'élimination de l'hépatite C fixé en 2025 en France, ce travail avait pour but d'étudier l'évolution du nombre et des caractéristiques des patients ayant initié un traitement par AAD entre 2014 et 2017. Méthodes - Les données sur les initiations de traitement par AAD pour les années 2014 à 2017, en France métropolitaine, ont été extraites du Système national des données de santé (SNDS) pour l'ensemble des régimes. Résultats - Entre 2014 et 2017, 58 943 patients ont initié un traitement par AAD : 11 500 en 2014, 13 904 en 2015, 14 291 en 2016 et 19 248 en 2017. Entre 2014/2015 et 2016/2017, l'âge médian des patients a diminué de 56 à 54 ans et la proportion d'hommes est passée de 65 à 57%. L'Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur sont les régions où les nombres de patients ayant initié un traitement rapportés à la population étaient les plus élevés en 2017. Conclusion - L'accès universel aux AAD a conduit à une augmentation importante du nombre de patients ayant initié un traitement entre 2016 et 2017 (+35%) et à traiter des patients plus jeunes et plus souvent des femmes. Ces données montrent également que l'objectif de 120 000 patients traités d'ici à 2022 est à moitié atteint. La mobilisation doit néanmoins se poursuivre pour permettre l'élimination de l'hépatite C.

Auteur : Dessauce Caroline, Semenzato Laura, Rachas Antoine, Barthélémy Pauline, Lavin Lionel, Comboroure Jean-Christophe, Lot Florence, Brouard Cécile
Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2019, n°. 24-25, p. 502-509