Enquête nationale sur l'activité de dépistage des hépatites B et C, LaboHep, France, 2016

Publié le 11 octobre 2012

Dépistage des anticorps anti-VHC

Points essentiels

A partir d'un échantillon aléatoire de 2 008 laboratoires tirés au sort (1 079 laboratoires participants), on estime qu'en 2016 en France :

  • 4,1 millions sérologies de dépistage de l'hépatite C (anticorps (Ac) anti-VHC) ont été réalisées  (+14% depuis 2013), et majoritairement (71 %) dans le secteur privé.
  • Le nombre de sérologies de dépistage des Ac anti-VHC par habitant est estimé à 62 / 1 000 habitants, il est plus élevé en Île-de-France, notamment à Paris (174 ‰) et dans le Val-de-Marne (125‰) et dans les départements français d'Amérique (DFA) Martinique (111 ‰), Guadeloupe (106 ‰) et Guyane (101 ‰)
  • le taux (indicateur de contrôle) de positivité du dépistage des Ac anti-VHC est estimé à 0,7 %, en baisse par rapport à 2013 (0,9% : - il est plus élevé dans le secteur public (1,2 %) que dans le secteur privé (0,5 %)- il est plus élevé en Île-de-France (1,0%) et en Occitanie (0,9%) que dans les autres régions
  • les personnes confirmées positives pour l'hépatite C pour la première fois en 2016 sont majoritairement des hommes (56 %) âgés en moyenne de 51 ans. - plus de la moitié (55 %) des hommes ont entre 40 et 59 ans- les femmes tendent à être plus âgées (âge moyen : 52 ans), un tiers d'entre elles étant âgées de 60 ans et plus

Cette nouvelle édition de l'enquête LaboHep montre qu'en France, l'activité de dépistage des anticorps anti-VHC est élevée et en augmentation depuis 2010, alors que le nombre de tests anti-VHC confirmés positifs et le taux de positivité des Ac anti-VHC sont en baisse. Cette diminution pourrait être liée en partie à l'impact des nouveaux agents antiviraux à action directe (AAD) de seconde génération et aux politiques de réduction des risques vis-à-vis des usagers de drogues, principal réservoir de transmission du VHC. Cette enquête met en évidence des disparités régionales et départementales marquées, en particulier, entre les Départements et régions d'Outre-mer (DROM) et la France Métropolitaine.

Participation

Le taux global de participation des laboratoires à cette enquête est de 54 % : ce taux est plus élevé pour les laboratoires publics (64 %) que pour les laboratoires privés (51 %). Il est plus élevé en France métropolitaine (54%) que dans les Départements et régions d'Outre-mer (DROM) (39%). Le taux de participation le plus élevé a été observé en Bretagne (74%) et le plus faible en Guyane (18%).

Activité sérologique globale de dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC

L'activité sérologique globalede dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC est estimée à 4,1 millions [IC 95 % : 3,9 – 4,4] en France en 2016, dont 71 % dans les laboratoires du secteur privé (soit, 2,9 millions [IC 95 % : 2,7 – 3,1]). L'activité de dépistage des Ac anti-VHC a augmenté de 6 % entre 2010 et 2013 et de 14% entre 2013 et 2016.Rapportée à la population française (estimations provisoires Insee fin 2016), l'activité de dépistage des Ac anti-VHC est estimée à 62 tests pour 1 000 habitants. En métropole, l'activité de dépistage des Ac anti-VHC est plus élevée en Île-de-France, notamment à Paris (174 ‰)  et dans le Val-de-Marne (125 ‰)  ainsi que dans les Alpes-Maritimes (97 ‰). Dans les départements français d'Amérique (DFA), l'activité de dépistage des Ac anti-VHC est importante en Martinique (111 ‰), Guadeloupe (106 ‰) et en Guyane (101 ‰)

Figure 1 - Nombre de tests  Ac anti-VHC réalisés  pour 1 000 habitants, par département, LaboHep 2016, France

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Nombre de tests Anticorps anti-VHC confirmés positifs

Le nombre de tests confirmés positifs pour les Ac anti-VHC pour la première fois en 2016 est estimé à 30 229 [IC95% : 26 189 - 34 269], dont la moitié d'entre eux dans les LABM privés. Après une augmentation de 10% entre 2010 et 2013, on observe une diminution du nombre de tests confirmés positifs de 7% entre 2013 et 2016.

A noter : le nombre de tests positifs ne reflète pas le nombre de personnes nouvellement diagnostiquées positives pour les Ac anti-VHC en 2016, une même personne testée positive pour la 1ère fois dans des laboratoires différents pouvant être comptabilisée plusieurs fois.

Rapporté à la population (estimations provisoires Insee fin 2016), le nombre de tests confirmés positifs pour les Ac anti-VHC pour la première fois dans les laboratoires en 2016 est estimé à  45 / 100 000 habitants, en baisse par rapport aux éditions précédentes (46/ 100 000 en 2010 et 49/ 100 000 en 2013).Le nombre de tests confirmés positifs pour les Ac anti-VHC le plus élevé est observé en Ile-de-France (95 / 100 000), notamment à Paris (212/ 100 000) et en Seine-Saint-Denis (133/ 100 000), ainsi qu'en région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) (61/ 100 000), notamment dans les départements des Hautes-Alpes et du Vaucluse (respectivement 93 et 85 tests pour 100 000 habitants) et dans la région Occitanie avec le département de l'Hérault (92/ 100 000).

Figure 2 - Nombre de tests Ac anti-VHC confirmés positifs* pour 100 000 habitants, par département, France, LaboHep 2016

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*Tests confirmés positifs pour la première fois dans le laboratoire

Taux (Indicateur de Contrôle) de positivité du dépistage des anticorps (Ac) anti-VHC

Le taux (indicateur de contrôle) de positivité du dépistage des Ac anti-VHC est estimé à 0,7 % [IC 95 % : 0,7 % - 0,8 %] pour la France entière en 2016, en baisse par rapport à 2010 et 2013 (respectivement 0,9%).

Le taux de positivité est plus élevé dans les laboratoires publics (1,2 %) que dans les laboratoires privés (0,5 %), et est plus bas dans les DROM qu'en France métropolitaine.

Les taux de positivité des Ac anti-VHC les plus élevés sont observés dans les régions Île-de-France et Occitanie (respectivement 1,0% et 0,9%) que dans les autres régions.

Description des personnes confirmées positives pour les anticorps (Ac) anti-VHC

Les personnes confirmées positives pour les AC anti-VHC pour la première fois en 2016 étaient majoritairement des hommes (56 %).

Parmi les personnes confirmées positives pour les Ac anti-VHC pour la première fois en 2016, 50 % sont âgées entre 40 et 49 ans.

Les femmes confirmées positives pour les Ac anti-VHC sont légèrement plus âgées que les hommes (âge moyen : 52 ans versus 51 ans, respectivement).

  • chez les hommes : les classes d'âge des 50-59 ans et 40-49 ans sont les plus représentées (respectivement 28 % et 27 %)
  • chez les femmes : les classes d'âge des 40-49 ans et 50-59 ans représentent (respectivement 21 % et 19 %) de l'effectif.

Distribution par sexe et âge des personnes confirmées positives* pour les Ac anti-VHC (LaboHep 2016, France)

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*Tests confirmés positifs pour la première fois dans le laboratoire