Moins d’une femme sur deux ont fait une mammographie de dépistage organisé du cancer du sein en 2021-2022

Santé publique France publie les nouvelles données de participation des femmes au programme de dépistage organisé du cancer du sein, pour la période 2021-2022. Ce programme invite tous les 2 ans les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer une mammographie de dépistage, complétée par un examen clinique des seins.

Publié le 12 juin 2023

Avec près de 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France et la 1re cause de décès par cancer. Le programme national de dépistage organisé du cancer du sein invite tous les 2 ans les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer une mammographie de dépistage, complétée par un examen clinique des seins (observation et palpation). Les derniers chiffres publiés aujourd’hui par Santé publique France montrent un taux de participation de seulement 47,7% sur la période 2021-2022. Par ailleurs, 11% effectuent une mammographie hors programme. Pourtant en participant au dépistage organisé, cela permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer à un stade précoce et d’augmenter ainsi les chances de guérison. 

Une participation au programme de dépistage organisé du cancer sein encore marquée par les conséquences de la pandémie de COVID-19 

2 424 599 femmes ont effectué une mammographie de dépistage organisé au cours de l’année 2022, ce qui correspond à un taux national de participation de 44,9% (versus 50,6% en 2021). 

La plus faible participation constatée en 2022 s’explique en partie par une année de rattrapage en 2021 lié au déficit observé l’année précédente en raison de la pandémie de COVID-19 et des confinements. Les femmes étant invitées tous les 2 ans à faire un dépistage par mammographie, il est important de regarder les données sur des périodes de deux années glissantes. Ainsi, il semble que la participation 2021-2022 amorce une légère remontée avec un taux de 47,7% versus 46,6% sur la période 2020-2021 pour toutes les tranches d’âge, toutes les régions métropolitaines et presque tous les départements. 

Il faudra probablement quelques années pour que les conséquences des perturbations dus à la COVID-19 se résorbent, alors que la baisse progressive de l’offre en sénologie impliquait déjà des allongements de délais entre deux dépistages. 

Évolution du taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein, par âge - Période 2005-2022
Évolution du taux de participation au dépistage organisé du cancer du sein, par âge - Période 2005-2022
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Taux de participation au programme de dépistage organisé du cancer du sein 2021-2022 et évolution depuis 2005

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Un taux de participation plus faible en Ile-de-France et dans le Sud-Est 

Sur la période 2021-2022, la participation au niveau régional varie de 21,2 % en Guyane à 55,3 % dans les Pays de la Loire, région avec le taux le plus élevé. Une participation très faible est observée en Ile-de-France, dans le Sud-Est et en Corse. 

En quoi consiste la campagne de dépistage organisée du cancer du sein ?

Les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à bénéficier gratuitement tous les deux ans d’une mammographie de dépistage afin de détecter le plus tôt une éventuelle anomalie ou un cancer, avant l’apparition de symptômes. Celle-ci comprend un examen clinique réalisé par le médecin radiologue et deux clichés par sein (de face et oblique externe), plus un cliché complémentaire si nécessaire, ainsi qu’une 2e lecture systématique en cas d’examen normal. L’examen est pris en charge dans le cadre du tiers payant (sans avance de frais).

Les mammographies sont effectuées dans les cabinets de radiologie publics et privés. La personne choisit son radiologue dans la liste des radiologues participant au programme. Si l’examen ne révèle aucune anomalie en 1re ou 2nde lecture, il sera proposé de le renouveler dans les deux ans. En cas d’anomalie détectée, il ne s’agit pas forcément d’un cancer et dans ce cas, une surveillance adaptée sera proposée.

Un dépistage régulier à ce programme de toutes les femmes concernées permettrait de réduire significativement le nombre de cas de cancers du sein.

Diminuer les facteurs de risque de développer un cancer du sein en modifiant ses comportements au quotidien 

Parmi les facteurs de risque connus du cancer du sein, des facteurs liés au mode de vie ont été identifiés, notamment la consommation d’alcool, le tabagisme, surpoids/obésité et le manque d’activité physique.

Santé publique France a développé des dispositifs d’informations et d’aide accessibles à tous pour comprendre les enjeux de santé, réduire les risques et adopter des comportements favorables à sa santé.

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