Impact sanitaire des vagues de chaleur et conséquences sur la population exposée

Santé publique France publie un bulletin de santé publique canicule qui dresse le bilan météorologique et sanitaire national des vagues de chaleur de la période de surveillance estivale 2020, et des actions de prévention et de communication mises en œuvre.

Publié le 21 octobre 2020

Le changement climatique entraîne des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et étendues avec davantage de conséquences sur la taille de la population qui y est exposée. L’impact sanitaire de ces épisodes nécessite de combiner une prévention très rapide pendant les alertes, à des interventions de fond pour rendre les villes plus résistantes face à la chaleur.

Une intensification de l’exposition aux vagues de chaleur observée depuis 6 ans

Le bilan canicule nous apprend que l’été 2020 se distingue à la fois sur le plan sanitaire avec l’épidémie de COVID-19 et sur le plan climatique avec une intensification de l’exposition aux vagues de chaleur observée depuis 6 années (3 vagues de chaleur dont une particulièrement sévère dans le Nord de la France) se traduisant par une augmentation des impacts sanitaires associés. L’été 2020 est ainsi celui qui présente l’impact sanitaire le plus important depuis la mise en place du plan national canicule en 2004, juste devant les étés 2015, 2018 et 2019.

La prévention des risques sanitaires dus aux canicules passe non seulement par l’adoption de comportements individuels adéquats mais aussi par des actions sur l’environnement pour réduire la chaleur en ville.

Adapter les villes à la chaleur

Santé publique France et l’Institut Paris Région (ex Institut d'aménagement et d'urbanisme de la région d'Île-de-France) ont étudié l’influence de certaines caractéristiques urbaines sur la relation entre la température et la mortalité entre 1990 et 2015.
Les résultats montrent que le risque de mortalité liée à la chaleur est plus faible dans les communes avec le plus de végétation, le plus d’arbres, des sols moins artificialisés. À Paris et dans la petite couronne, le risque de mourir à cause d’une chaleur exceptionnelle est 18% plus élevée dans les communes les moins arborées que dans les plus arborées.

Agir sur l’environnement en ville permet donc de protéger la santé des habitants et de s’adapter au changement climatique.