Inégalités sociales et territoriales de santé : l'exemple de l'obésité dans la cohorte SIRS, agglomération parisienne, 2005.

Publié le 8 mars 2011
Mis à jour le 29 août 2019

Objectif - L'objectif de ce travail était d'estimer l'association entre certaines caractéristiques du contexte de résidence et l'obésité, une fois pris en compte l'âge, le sexe et le statut socio-économique des personnes résidant dans l'agglomération parisienne. Méthodes - Les analyses ont été conduites à partir des données recueillies en 2005 par la cohorte SIRS (Santé, inégalités et ruptures sociales), auprès d'un échantillon aléatoire de 3 023 individus représentatif de la population adulte francophone de Paris et de la première couronne. L'obésité est définie par un IMC supérieur ou égal à 30, à partir de données déclaratives. Les caractéristiques de l'environnement de résidence ont été mesurées à l'Iris ou dans un rayon de 500 mètres, selon la disponibilité des sources extérieures. Les analyses ont fait appel à un système d'information géographique et à des modèles de régression multi-niveau. Résultats - Après ajustement sur l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et le niveau de revenus, il existe des associations fortes et significatives entre le risque d'obésité et le niveau de revenus moyen des ménages de l'Iris de résidence, la proportion d'habitants avec un niveau d'études supérieur, la distance moyenne aux magasins alimentaires de détail les plus proches, la proportion d'établissements de restauration rapide parmi les restaurants et le nombre de commerces et de service de voisinage. Discussion-conclusion - Une telle approche d" " épidémiologie contextuelle " apparaît riche d'enseignements pour des maladies comme l'obésité - où des modèles multi-niveau permettent de confronter l'" effet " des caractéristiques individuelles à celui des caractéristiques du contexte de résidence - à l'heure où se développent une réflexion et des actions politiques territoriales en matière de santé. (R.A.)

Auteur : Cadot E, Martin J, Chauvin P
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2011, n°. 8-9, p. 91-4