Analyse de la mortalité des agents et ex-agents de la RATP sur la période 1980-1999. Cohorte EDGAR

Publié le 1 septembre 2008
Mis à jour le 27 septembre 2019

Dans le cadre de la mise en place d'un programme de surveillance épidémiologique des salariés de la RATP, une étude de la mortalité des agents de la régie a été réalisée en coopération avec l'InVS. L'objectif était de décrire les causes de décès de cette population, de repérer d'éventuels excès de risque, et d'examiner des associations entre risques de décès, caractéristiques professionnelles et expositions à certaines nuisances. Le présent rapport concerne la première phase du travail, à savoir la comparaison de la mortalité observée chez les agents de la régie à celle de la population francilienne. Les analyses ont concerné près de 70 000 agents ayant travaillé au moins un an à la régie entre 1980 et 1999, parmi lesquels 5 130 décès sont survenus (y compris après le départ en retraite). Il est observé que leur mortalité est moins élevée que celle des franciliens, ce qui est une caractéristique classique des cohortes professionnelles larges, en moyenne en meilleure santé que la population générale de même âge. Il existe ainsi une sous-mortalité par cancer significative de 10 % chez les hommes et de 14 % chez les femmes. Un excès significatif de décès par cardiopathie ischémique est toutefois observé pour les hommes, mais ne peut être interprété plus avant en l'absence d'analyses spécifiques en fonction des caractéristiques professionnelles. L'analyse des causes de décès par catégories socioprofessionnelles, métiers et expositions à certains facteurs professionnels constituera la seconde étape d'analyse et sera entamée prochainement. Elle permettra d'étudier de façon plus spécifique l'existence de risques éventuels chez ces travailleurs, et leurs liens possibles avec des conditions de travail. Ces résultats seront également publiés par la RATP et l'InVS dans un rapport conjoint. (R.A.)

Auteur : Campagna D, Ihaddadene K, Randon A, Mattei N, Marchand JL, Le Naour C, Imbernon E
Année de publication : 2008
Pages : 21 p.