Les résultats des études Corpulence 7-9 ans CE1-CE2

Le surpoids et l’obésité chez les enfants ont des conséquences majeures, en termes de morbidité et mortalité, à court terme (problèmes respiratoires, orthopédiques, métaboliques, psychosociaux…) ainsi qu’à long terme (persistance de l’obésité, maladies cardiovasculaires, diabète, certains cancers…).
La première étude, réalisée en 2000, a porté sur 1 582 élèves de CE1-CE2 de 70 écoles primaires tirées au sort dans 11 des 26 académies de France métropolitaine. Les données anthropométriques mesurées ont permis d’estimer, chez ces enfants âgés de 7 à 9 ans, la prévalence du surpoids à 18 % (dont 4 % d’obésité).
L’étude de 2007 a concerné 2 525 élèves de CE1-CE2 de 81 écoles primaires tirées au sort dans 64 des 96 départements métropolitains. La comparaison des deux études a permis de montrer une stabilisation de la prévalence du surpoids et de l’obésité sur la période, chez les enfants de cette classe d’âge. Cette stabilisation a également été montrée dans d’autres études, mais toujours de façon inégale selon les catégories socioéconomiques.
La troisième étude, réalisée en 2016, a concerné 5 071 élèves de CE1-CE2 issus de 196 écoles primaires tirées au sort dans 90 des 96 départements métropolitains. La stabilisation du surpoids (dont obésité) a été confirmée chez les filles (21 % en 2007, 19 % en 2016, différence non significative), et une baisse significative a été observée chez les garçons (de 18 % en 2007 à 14% en 2016). L’écart entre filles et garçons était également significatif pour la première fois par rapport aux résultats de 2000 et 2007. Par ailleurs, chez les filles, la prévalence de la minceur globale a significativement augmenté, passant de 10 % en 2007 à 14 % en 2016.

A lire aussi

rapport/synthèse

Corpulence des enfants de 7 à 9 ans scolarisés en CE1-CE2 en France en 2016

rapport/synthèse

Prévalences du surpoids et de l'obésité et déterminants de la sédentarité, chez les enfants de 7 à 9 ans en France en 2007

rapport/synthèse

Surpoids et obésité chez les enfants de 7 à 9 ans. France, 2000

Les résultats de l’étude Epifane 2012-2013, 0-1 an

Selon les données d’Epifane, en 2012, 74% des nourrissons recevaient du lait maternel à la maternité (59 % de façon exclusive ou prédominante, 15 % associé à des préparations pour nourrissons). Dès l’âge d’un mois, ils n’étaient plus que la moitié (54 %) à être allaités, et seulement 35 % de façon exclusive ou prédominante. Parmi les enfants allaités à la naissance, la moitié d’entre eux l’étaient encore à 15 semaines, la médiane de l’allaitement maternel exclusif ou prédominant étant, quant à elle, estimée à 3 semaines et demie. A 6 mois, seul un enfant sur quatre était encore allaité et plus de la moitié des enfants allaités consommaient des préparations pour nourrissons en complément. A un an, seuls 9% des enfants recevaient encore du lait maternel.
La pratique de l’allaitement maternel à la maternité était plus fréquente parmi les mères de 30 ans et plus, mariées, nées à l’étranger, dont le niveau d’études était supérieur au baccalauréat, n’ayant pas fumé pendant leur grossesse, ayant bénéficié d’une ou plusieurs séances de préparation à l’accouchement, ayant été mises en contact direct peau à peau avec leur enfant dans l’heure suivant l’accouchement et dont le conjoint avait une perception positive de l’allaitement maternel. La plupart de ces variables étaient également associées à des taux d’allaitement maternel plus élevés à 3, 6 et 12 mois.
Concernant la diversification alimentaire, plus de la moitié des enfants (54%) la débutaient entre 4 et 6 mois. Si globalement, les mères suivaient relativement bien les recommandations en matière de diversification, les résultats montrent que certains aliments, comme les matières grasses et les œufs, mériteraient de faire l’objet de messages spécifiquement adaptés.

A lire aussi

Alimentation des nourrissons pendant leur première année de vie. Résultats de l'étude Epifane 2012-2013

En savoir plus

Les résultats des études de santé en milieu scolaire

Les données de l’enquête réalisée en 2003-2004 en classe de troisième ont été exploitées par Santé publique France. L’analyse de cette enquête a montré que les adolescents scolarisés en classes de troisième constituaient une population à risque de comportements nutritionnels défavorables à la santé. Ces données confirment l’importance d’actions de promotion de la santé dans cette classe d’âge et soulignent l’intérêt de la prise en compte des facteurs socioéconomiques dans leur élaboration.
D’autre part, des analyses sur les facteurs associés à la perception que les adolescents ont de leur poids ont été menées. Ainsi, parmi les groupes d’adolescents de même corpulence (minces, de corpulence normale, en surpoids, ou obèses), les fréquences de comportements de contrôle du poids diffèrent-elles selon qu’ils surestiment ou sous-estiment leur poids. Cette étude confirme que, comme le poids mesuré, la perception de celui-ci doit être prise en compte dans la conception de politique de santé publique à destination des adolescents.