Alcool et grossesse : connaissances du grand public en 2007 et évolutions en trois ans.

Publié le 1 juin 2008
Mis à jour le 6 septembre 2019

Pour promouvoir la non-consommation d'alcool pendant la grossesse, un message sanitaire est désormais apposé sur les conditionnements de boissons alcoolisées. La mise en oeuvre de cette mesure s'est accompagnée d'une campagne presse et de nombreuses retombées médiatiques. Les auteurs ont réalisé une étude visant à mesurer l'évolution des connaissances du grand public sur ce sujet. Deux enquêtes téléphoniques ont été menées en 2004 et 2007 auprès de deux échantillons indépendants, représentatifs de la population française âgée de 15 ans et plus. Ces échantillons (1 003 et 1 006 personnes respectivement) ont été construits selon la méthode des quotas. Il apparaît que la recommandation de non-consommation d'alcool pendant la grossesse est mieux connue en 2007 qu'en 2004 (87 % des enquêtés vs. 82 %). En 2007, 30 % estiment que le risque pour le foetus commence dès le premier verre (vs. 25 % en 2004). Pour 27 % des enquêtés en 2007 (22 % en 2004), le risque est équivalent tout au long de la grossesse. Lors des deux vagues, une personne sur deux jugeait que boire de la bière ou du vin pendant la grossesse est aussi dangereux que boire un alcool fort. Ces résultats indiquent que si la connaissance du principe d'équivalence entre les différentes boissons alcoolisées n'a pas progressé, la norme sociale en matière de consommation d'alcool pendant la grossesse semble s'être déplacée vers le " zéro alcool ". Ces évolutions suggèrent un impact positif des informations diffusées dans les médias sur ce sujet.

Auteur : Guillemont Juliette, LEON Christophe
Evolutions, 2008, n°. 15, p. 1-6