Le point sur le virus de la nouvelle grippe A(H1N1)v. Numéro spécial. Chronique d'un début de pandémie

Publié le 29 juin 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Les virus influenza A sont divisés en sous-types, en fonction de leurs glycoprotéines de surface, l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). Tous les sous-types de virus circulent parmi les oiseaux aquatiques. Certains sont détectés chez différents mammifères tels que les chevaux, les chats, les phoques et les porcs. Des cas de transmission de virus porcins H1N1 à l'homme ont été rapportés à de multiples reprises. Aux États-Unis, de 2005 à 2009, des virus porcins dits "triple réassortants" ont été responsables de cas humains sporadiques d'infection respiratoire. Le nouveau virus A(H1N1)v circulant aujourd'hui partage ses segments génomiques avec ces derniers et une autre souche porcine eurasiatique. En France, le virus A(H1N1)v est détecté à l'aide d'une méthode de RT-PCR spécifique du gène H1v, développée par les Centres nationaux de référence (CNR) du virus influenzae. L'analyse génétique et antigénique ne révèle pas de différences significatives entre les virus isolés en France et ailleurs dans le monde. À l'heure actuelle, tous les virus isolés sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase tels que l'oseltamivir et le zanamivir. Même si aujourd'hui la sévérité apparaît modérée, l'acquisition d'une virulence accrue peut arriver à tout moment et nécessite une surveillance attentive de l'évolution de ce nouveau virus. (R.A.)

Auteur : Enouf V, Bouscambert Duchamp M, Valette M, Burgiere A, Caro V, Manuguerra JC, Lina B, van der Werf S
BEHWeb, 2009, n°. 1