- La surveillance épidémiologique des cancers de la peau
- Suivre les comportements et les connaissances de la population vis-à-vis des principaux facteurs de risques
- Evaluer le poids des facteurs de risque dans la survenue des mélanomes cutanés
- Promouvoir les gestes à adopter et les repères de santé vis-à-vis des UV
- Promotion d’un environnement favorable pour limiter de l’exposition excessive aux UV
Cancers de la peau : notre action
Attribuable dans plus de 85 % des cas à une exposition excessive aux UV, les mélanomes cutanés sont évitables en adoptant une exposition raisonnée aux UV.
Dans ce contexte, l’action de Santé publique France s’articule autour de la surveillance épidémiologique, de la description des comportements et de la promotion de gestes simples à adopter pour profiter du soleil en toute sécurité.
La surveillance épidémiologique des cancers de la peau
La surveillance des cancers de la peau constitue une aide au pilotage et à l'évaluation des politiques publiques de prévention et de prise en charge de ces cancers.
Surveillance des mélanomes cutanés
La surveillance des mélanomes cutanés est assurée par un partenariat scientifique et financier entre le réseau des registres des cancers Francim, le Service de biostatistique-bioinformatique des Hospices civils de Lyon (HCL), Santé publique France et l’Institut national du cancer (INCa).
Le programme de travail défini dans le cadre de ce partenariat vise en particulier à :
- développer des actions pour faciliter l’enregistrement des cancers dans lesregistres (accès aux sources de données) ainsi que le recueil systématique de nouvelles variables ;
- produire et mettre à disposition régulièrement les indicateurs épidémiologiques essentiels (incidence, mortalité, survie, prévalence) ;
- développer des projets thématiques (ex : projet PRISME…).
Les informations régulièrement produites concernant les mélanomes cutanés sont :
- l’incidence nationale en France métropolitaine ;
- l’incidence observée dans les départements couverts par un registre de cancers, en France métropolitaine et dans les DROM ;
- la prévalence observée dans les départements couverts par un registre de cancers ;
- la survie dans les départements couverts par un registre de cancers ;
- la mortalité en France métropolitaine ;
- la mortalité au niveau infranational (régional et départemental), en France métropolitaine et dans les DROM.
Des travaux ponctuels complètent la surveillance pérenne des mélanomes cutanés, tels que :
- mélanomes cutanés et facteurs histopronostiques ;
- incidence ou survie en fonction du stade au diagnostic ;
- incidence, survie et inégalités sociales ;
- poids des principaux facteurs de risque…
Les résultats de ces différents travaux sont présentés dans la partie « Données ».
Surveillance des autres cancers cutanés
La surveillance des autres cancers cutanés est réalisée dans deux registres des cancers départementaux couvrant le Doubs, le Territoire de Belfort et le Haut-Rhin. Ces registres sont les seuls registres à enregistrer les carcinomes.
La prise en charge hospitalière des mélanomes cutanés et des autres cancers cutanés est réalisée à partir des données du Système national des données de santé (SNDS).
Suivre les comportements et les connaissances de la population vis-à-vis des principaux facteurs de risques
Santé publique France mène des enquêtes en population permettant de connaître et de mesurer les connaissances, les opinions, le sentiment d’information ainsi que les attitudes et les comportements des Français :
Ces enquêtes fournissent des données utiles à l’élaboration et l’évaluation de politiques de santé publique pouvant contribuer à évaluer les actions en cours ou passées et aider à définir celles à engager.
Evaluer le poids des facteurs de risque dans la survenue des mélanomes cutanés
Pour documenter de l’importance relative d’un facteur de risque, il peut être estimé le nombre de cas de cancers attribuable à ce facteur de risque, dénommé la part (ou fraction) de risque attribuable.
La fraction attribuable à un facteur de risque représente approximativement la part des cancers qui pourrait été évitée si la population n’était pas exposée à ce facteur de risque. Il s’agit de donner un ordre de grandeur sur le nombre de cas qui pourraient être évités en supprimant ou en modifiant l’exposition à ce facteur de risque afin de documenter l’importance du facteur de risque étudié dans la survenue du cancer concerné. Cette estimation peut être faite en disposant notamment des données d’incidence dans la population et de la prévalence d’exposition pour les facteurs de risque dont la relation causale est documentée.
Pour les UV, Santé publique France a collaboré et a fourni les données pour les travaux suivants :
- Les cancers attribuables au mode de vie et à l’environnement en France en 2015 mené par le CIRC en 2018 qui porte notamment sur la part attribuable à l’exposition aux UV, naturels ou artificiels ;
- L’exposition aux ultraviolets artificiels en France en 2010.
Promouvoir les gestes à adopter et les repères de santé vis-à-vis des UV
Santé publique France rappelle l’importance de la protection des jeunes enfants contre l’exposition aux UV dans les 1000 premiers jours de la vie.
- En savoir plus : 1000-premiers-jours.fr
Consulter l’indice UV avant de sortir avec :
- le site ou l’application de Météo-France (Prévisions> UV)
- le site Recosanté
- l’application SunSmart Global UV de l’OMS, notamment pour vos déplacements à l’étranger
Les gestes simples pour se protéger d’une exposition excessive aux UV et profiter en toute sécurité du soleil
Consulter l’indice UV avant de sortir sur :
- le site ou l’application de Météo-France (Prévisions> UV)
- le site Recosanté
- l’application SunSmart Global UV de l’OMS, notamment pour vos déplacements à l’étranger
Si l'indice UV est inférieur à 3
Aucune protection solaire nécessaire
Si l'indice UV est supérieur ou égal à 3
- Porter des vêtements légers couvrants
- Porter des lunettes de soleil (attention, certaines lunettes, même à verres foncés, ne protègent pas contre les UV)
- Porter un chapeau à large bord
- Si la peau est découverte, appliquer généreusement de la crème solaire (indice de protection 30 minimum) toutes les 2 heures lorsque la peau ne peut être protégée
Si l'indice UV est supérieur ou égal à 7
- Rester à l’ombre aux heures les plus à risques (entre 12h et 16h en été)
- Éviter de s’exposer entre 12h et 16h
- Ne pas exposer les enfants de moins de 2 ans
- S’il est nécessaire de sortir, dans ce cas, il est recommandé de :
- Porter des vêtements légers couvrants
- Porter un chapeau à large bord
- Porter des lunettes de soleil (attention, certaines lunettes, même à verres foncés, ne protègent pas contre les UV)
- Si la peau est découverte, appliquer généreusement de la crème solaire (indice de protection 30 minimum) toutes les 2 heures lorsque la peau ne peut être protégée.
Si l'indice UV est supérieur ou égal à 11
Si possible, exclure toute exposition
En savoir plus :
Promotion d’un environnement favorable pour limiter de l’exposition excessive aux UV
Afin de promouvoir des environnements favorables pour limiter une exposition excessive aux UV, Santé publique France a repéré des actions de promotion de la santé relative à la prévention solaire. Après évaluation, ces actions ont été intégrées dans le catalogue des interventions probantes ou prometteuse en prévention et promotion de la santé de l’agence :
- Vivre avec le soleil "Living with Sun at School"(LWS)
- CAPSCA "Cancer Prevention Study in Children and Adolescents"
- PREVENCANADOL (expérimentation d’une intervention de prévention du cancer en ligne auprès d’adolescents)