Évaluation de la prévention et de la gestion des infections respiratoires aiguës basses en collectivités de personnes âgées en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, 2005-2008

Publié le 3 novembre 2009
Mis à jour le 6 septembre 2019

Dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées (Ehpa), un grand nombre de cas et de décès dus aux infections respiratoires aiguës (IRA) pourrait être évité par des mesures performantes. Pour la troisième saison hivernale consécutive (2005-2006, 2006-2007 et 2007-2008), des outils de prévention, d'auto-surveillance, de signalement et de contrôle des IRA ont été proposés aux 768 Ehpa de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca). Un questionnaire leur a ensuite été adressé par courrier en fin de saison hivernale afin d'évaluer l'efficacité du dispositif. En 2007-2008, 58% des Ehpa ont participé à l'enquête (69% en 2006-2007). Parmi ceux-ci, 69% disposaient d'un médecin coordonnateur sur place et 70% avaient signé une convention tripartite (49% en 2005-2006 et 54% en 2006-2007). Une auto-surveillance était en place dans 57% des Ehpa et des tests de diagnostic rapide (TDR) de la grippe étaient à disposition dans 47% de ceux-ci. Les couvertures vaccinales anti-grippales des résidents (87%) et du personnel (38%), et anti-pneumococcique des résidents (18%) étaient similaires aux années précédentes. En 2007-2008, 47 épisodes de cas groupés ont été notifiés dans 38 Ehpa, dont 19 signalés en temps réel aux Ddass (soit cinq fois plus qu'en 2006-2007). Le taux d'attaque moyen par épisode était de 18% parmi les résidents et de 7% parmi le personnel. Onze pour cent des cas ont été hospitalisés ; le taux de létalité était de 3%. Des TDR grippe ont été utilisés dans 9 épisodes, et l'oseltamivir a été prescrit à visée prophylactique et/ou curative pour 6 épisodes. Si les Ehpa sont aujourd'hui mieux préparés à faire face aux épidémies d'IRA et signalent plus fréquemment les épisodes de cas groupés, la couverture vaccinale du personnel doit encore être largement améliorée. L'utilisation systématique de TDR et la prescription adéquate d'oseltamivir doivent être plus largement encouragées.(R.A.)

Auteur : Six C, Ollivier L, Rasson S, Berbis J, Delaroziere JC, Lory A, Masini B, Duponchel JL, Charlet F, Deniau J, Malfait P
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire, 2009, n°. 41, p. 441-5