COVID-19 : point épidémiologique en Occitanie du 27 août 2020

Publié le 28 août 2020
Mis à jour le 28 août 2020

Points clés

Ce point épidémiologique se concentre sur les données de surveillance virologique et les signalements de clusters (ou foyers de transmission), notamment ceux en Ehpad. Il est basé sur une analyse des données jusqu’au 24 août 2020 et complète l’analyse faite au niveau national (site de Santé publique France). L’ensemble des indicateurs surveillés par Santé publique France sont détaillés dans le dossier pédagogique sur la surveillance épidémiologique du COVID-19 adaptée aux enjeux de la stratégie nationale de sortie de confinement publié le 18 juin par Santé publique France.

Quel est le point de la situation en Occitanie ?

Sur la semaine 34, les indicateurs estimés à partir des structures d’urgence du réseau Oscour® (suspicion de Covid-19) étaient en augmentation par rapport à la semaine précédente dans l’Hérault, stables dans les autres départements. Les données des associations SOS Médecins étaient en augmentation pour SOS Médecins Toulouse . Les indicateurs issus de la surveillance des ESMS en Occitanie étaient également en augmentation.
La circulation virale au niveau régional est en augmentation dans tous les départements, et de façon plus active dans les départements les plus peuplés hébergeant de grandes agglomérations. Pour la première fois dans la région depuis le déconfinement, l’ensemble des départements de notre région à un taux d’incidence des cas positifs de COVID-19 (identifiés par RT-PCR) supérieur à 10 cas pour 100 000. Toutes les classes d’âge sont désormais touchées avec des taux d’incidence plus marquées chez les 20-40 ans depuis plusieurs semaines. La dynamique de ces dernières semaines de l’incidence par classe d’âge semble en faveur d’un début de transmission trans générationnel.

Au 24 août, compte tenu de l’évolution de l’épidémie, le département de l’Hérault a été classé en niveau de risque élevé, le Gard, la Haute-Garonne, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées Orientales, le Tarn et le Tarn-et-Garonne étaient en niveau modéré (cf carte de vulnérabilité sur le site de Santé publique France). Depuis, le Gard, la Haute-Garonne et l’Hérault ont été qualifiés de zone de de circulation active comme 18 autres départements
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Quelles sont les implications de santé publique dans la région ?

L’augmentation de la circulation virale dans la plupart des départements de la région, non systématiquement liée à des clusters signalés, incite au renforcement de l’application des mesures préventives (mesures barrières, distanciation physique) et au dépistage afin de limiter la survenue ou le maintien de chaines de transmission, en particulier dans les zones de plus forte circulation virale et de brassage de populations en cette période estivale. Afin de limiter la progression du virus, il convient également d’intensifier la sensibilisation et la stratégie « tester-tracer-isoler ». Il est primordial que chaque personne présentant des symptômes évocateurs de COVID-19 ou ayant le moindre doute réalise un test diagnostique et consulte dans les plus brefs délais un médecin. Cette conduite à tenir doit être couplée par une adhésion des gestes barrières, à la participation
aux mesures d’identification et du suivi des contacts, au respect des mesures d’isolement des personnes infectées.