Surveillance sanitaire des infections invasives à méningocoques en région Aquitaine. Point épidémiologique au 21 novembre 2014.

Publié le 24 novembre 2014
Mis à jour le 24 novembre 2014

L'infection invasive à méningocoque (IIM) est une maladie grave pouvant entraîner des séquelles fonctionnelles invalidantes et/ou engager le pronostic vital, sa létalité demeurant importante (estimée à environ 10 % des cas en France). Elle est due à une bactérie, Neisseiria meningitidis, que l'on retrouve exclusivement chez l'Homme, commensale du rhinopharynx. Douze sérogroupes on été décrits, déterminés par les caractéristiques du polyoside présent sur la capsule bactérienne. Les souches les plus fréquemment responsables d'IIM appartiennent à 5 sérogroupes : A, B, C, Y et W135. La transmission du méningocoque est aérogène, nécessitant des contacts étroits et/ou rapprochés, les sécrétions rhino-pharyngées (gouttelettes de Flügge) étant infectantes. L'acquisition de cette bactérie et la colonisation du rhinopharynx sont rarement suivies d'une IIM. Les facteurs de survenue sont multiples : ceux liés à la bactérie (virulence de la souche) et/ou ceux liés à l'hôte (déficit immunitaire, en particulier altération de la voie du complément et état de la muqueuse respiratoire, en particulier après une grippe). L'IIM se manifeste sous différentes formes cliniques dont les plus fréquentes sont les méningites et les septicémies à méningocoque qui peuvent se compliquer de purpura fulminans et de choc septique mortel.En ce qui concerne les IIM, le Centre National de Référence des méningocoques a une activité d'expertise microbiologique, de surveillance et d'alerte.