Bulletin de santé publique épidémies hivernales dans les Hauts-de-France. Novembre 2019.

Publié le 19 novembre 2019
Mis à jour le 19 novembre 2019

Bilan des épidémies hivernales - Saison 2018/2019

Points clés - Bronchiolite

  • Les Hauts-de-France ont été la première région à passer en phase épidémique lors de cette saison avec une dynamique de l’épidémie comparable à celles des saisons précédentes.
  • Les recours aux soins étaient similaires à ceux observés les saisons précédentes tant aux urgences que chez SOS Médecins. Les recours aux urgences concernaient majoritairement des enfants de moins de 6 mois.
  • Près d’un tiers des passages aux urgences étaient suivis d’une hospitalisation et concernaient majoritairement des enfants de moins de 6 mois.

Points clés - Grippe

  • L’épidémie de grippe 2018/2019 a été tardive, courte (début janvier à fin février 2019) et d’une intensité particulièrement forte comparativement aux deux saisons précédentes. Les virus grippaux de type A ont exclusivement circulé, avec une co-circulation des virus A(H3N2) et A(H1N1)pdm09.
  • L’impact a été important en milieu hospitalier avec une augmentation des recours aux urgences, en comparaison aux années précédentes, et plutôt modéré pour les consultations SOS Médecins. Toutes les classes d’âge ont été affectées mais les hospitalisations concernaient majoritairement les personnes âgées, chez qui la mortalité globale était également la plus importante.
  • L’estimation de la surmortalité toutes causes, extrapolée à l’échelle nationale pendant les 9 semaines de l’épidémie était de +11,8 %. La région Hauts-de-France (+14,2 %) faisait partie des régions les plus concernées par cet excès de mortalité.
  • Le dispositif de surveillance des cas graves de grippe hospitalisés en réanimation est passé cette saison d’un système à visée exhaustive à un mode sentinelle. Quinze services de réanimation adulte et pédiatrique y participent en Hauts-de-France, répartis dans 6 établissements de santé. Avec un total de 98, le nombre de cas graves déclarés cette saison était moins élevé que la saison 2017/18 (185) mais supérieur à celui de la saison 2016/17 (64 cas). La totalité des cas a été infectée par un virus de type A.

Points clés - Gastro-entérites

  • Comme chaque année, deux vagues se sont succédées en lien avec la circulation des différents virus. La première vague, à norovirus probablement, a entrainé une augmentation des recours aux soins chez l’ensemble des classes d’âges, à SOS Médecins comme aux urgences. La seconde, à rotavirus, a entrainé une augmentation des recours aux urgences uniquement chez les moins de 5 ans.
  • L’impact des GEA sur les passages aux urgences comme sur les hospitalisations qui s’en suivent est d’autant plus important que les patients sont jeunes. Cette différence selon l’âge est moins nette à SOS Médecins.