Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 6 octobre 2016.

Publié le 7 octobre 2016
Mis à jour le 20 juin 2019

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Borréliose de LymeLe 29 septembre dernier, un plan national de lutte contre la borréliose de Lyme et les autres maladies transmissibles par les tiques a été présenté par Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé. Ce plan a pour objectif de développer les connaissances sur ces maladies afin d'améliorer les mesures de lutte et de prise en charge des patients, mais également mettre en oeuvre des mesures immédiates et concrètes en matière de prévention, de diagnostic et de soins dans le but de répondre aux besoins des patients. Il s'articule autour de 5 axes stratégiques et 15 actions. L'axe 2 a notamment pour objectif de renforcer et généraliser sur l'ensemble du territoire la surveillance épidémiologique de ces maladies afin d'en évaluer l'évolution mais également de mieux orienter les actions de prévention.Pour mener sa mission de surveillance de la borréliose de Lyme, Santé publique France s'appuie sur le Réseau Sentinelles, le Centre national de référence des Borrelia et sur des études régionales. Ces études réalisées entre 2001 et 2012 qui s'appuyaient sur un réseau de médecins volontaires, montrent une diversité géographique des incidences, estimées entre 24 et 232 cas pour 100 000 habitants selon la région. L'incidence était la plus élevée dans les régions de l'est (Alsace 232/100 000, Haute-Savoie 185/100 000), la plus basse en Aquitaine (24/100 000) et intermédiaire en Franche-Comté (137/100 000) et Limousin (105/100 000). L'interprétation de ces résultats doit tenir compte des limites liées à la possible non-représentativité de l'échantillon de médecins participants et aux différences inter-études en termes de périodes d'étude, de définitions de cas, et de tests biologiques utilisés.Plus récemment, le réseau Sentinelles a estimé à 33 000 le nombre de personnes touchées en 2015 par la borréliose de Lyme en France. L'estimation des taux d'incidence annuels, à travers l'activité de médecine générale et les hospitalisations, présente aussi une grande disparité régionale, avec des taux plus élevés dans l'est et le centre. La Bourgogne a ainsi été classée parmi les plus faibles incidences, au contraire de la Franche-Comté. L'analyse des taux régionaux d'hospitalisation, basée sur le PMSI, sera réactualisée par Santé publique France en 2017.

Année de publication : 07/10/2016