Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 20 octobre 2016.

Publié le 24 octobre 2016
Mis à jour le 20 juin 2019

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Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus (MERS-CoV) : bilan des signalements en France

Un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 11 octobre dernier présente un bilan des signalements d'infection respiratoire à MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus) en France d'octobre 2012 à décembre 2015.Le MERS-CoV, identifié en septembre 2012, génère des infections respiratoires pouvant évoluer vers un tableau de détresse respiratoire aiguë. Deux modalités de transmission à l'homme sont actuellement décrites : une transmission zoonotique à partir des camélidés et une transmission interhumaine. En juillet 2016, l'Organisation mondiale de la Santé répertoriait 1 791 cas d'infection respiratoire à MERS-CoV, dont 640 décès (36 %). L'épicentre de l'infection reste localisé dans la péninsule arabique, essentiellement en Arabie saoudite.En France, depuis octobre 2012, Santé publique France a reçu 1 410 signalements de cas suspects. Pour chacun des cas, Santé publique France a validé le classement en " cas possible " pour 433 d'entre eux en collaboration avec l'Agence régionale de santé concernée et un clinicien. Ces derniers ont été testés et seuls 2 ont été confirmés en mai 2013 (soit pendant le premier pic d'activité). La plupart (91 % en 2015) des cas suspects ont été exclus sur des critères cliniques non concordants avec ceux de la définition de cas. Près de la moitié des signalements ont été enregistrés lors du retour du grand pèlerinage à la Mecque (Hadj).Les signalements ont été essentiellement effectués par les services hospitaliers et provenaient pour 41 %, d'Île-de-France, région la plus impactée, suivie des régions Rhône-Alpes (12 %), Provence-Alpes-Côte d'Azur (9 %) et Nord-Pas de Calais (7 %). Les cas suspects signalés en Franche-Comté et en Bourgogne ont représenté respectivement 2 et 1 % des cas.Le MERS-CoV n'étant plus considéré comme une émergence, sa surveillance évolue vers un système de surveillance plus conventionnel où les cliniciens, après éventuellement avis de l'infectiologue référent, signalent uniquement les cas possibles à l'ARS pour validation du classement et, si nécessaire, intervention de Santé publique France pour un appui épidémiologique.

Année de publication : 24/10/2016