Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 20 août 2015.

Publié le 21 août 2015
Mis à jour le 12 mai 2019

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Augmentation des passages aux urgences pour piqûres d'insectes au mois de juillet 2015De nombreux témoignages font état d'une agressivité importante des hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons) cet été. En juillet et en août 2015, les Samu de Dijon et Besançon ont signalé à l'Agence régionale de santé une augmentation de 20 % des appels en régulation pour des piqûres d'insectes. Un récent travail de la Cire sur les données Oscour® a montré que les passages aux urgences pour piqûres d'insectes suivent un cycle saisonnier avec une augmentation en été (1).Les données des mois de mai, juin et juillet des années 2013, 2014 et 2015 ont été analysées pour les départements de Bourgogne et de Franche-Comté. L'objectif était de vérifier si l'on enregistrait dans les services d'urgence une augmentation-comparativement aux années précédentes- du nombre de passages pour piqûres d'insectes qui aurait débuté au cours du mois de juillet 2015. Les structures hospitalières qui avaient transmis un code diagnostic (CIM-10) à plus de 75 % des passages aux urgences pour les périodes étudiées ont été sélectionnées. Au total, 20 structures d'urgences connectées à Oscour® ont répondu à ces critères : 12/23 en Bourgogne et 8/14 en Franche-Comté.Un regroupement syndromique des codes diagnostics en rapport avec une piqûre d'insecte a été crée pour tenir compte de l'hétérogénéité des codes disponibles.L'analyse met en évidence une augmentation des passages aux urgences pour piqûres d'insectes dans plusieurs structures hospitalières de Bourgogne et de Franche-Comté en 2015, parfois depuis le mois de mai. L'augmentation constatée reste somme toute modeste en nombre absolu de passages de l'ordre de 1 cas par jour en moyenne dans les plus grosses structures d'urgence contre moins d'un cas habituellement à cette période. Elle n'est de plus ni constatée dans tous les hôpitaux étudiés ni concentrée sur une zone géographique particulière. Les données analysées sont restreintes aux cas potentiellement graves et ne représentent certainement qu'une part faible des personnes piquées. Néanmoins, cette analyse conforte les constats rapportés par les services de secours et la presse.

Année de publication : 21/08/2015