Surveillance sanitaire en région Bourgogne et Franche-Comté. Point au 10 novembre 2011.

Publié le 14 novembre 2011
Mis à jour le 20 juin 2019

Recrudescence de la gale en France

L'InVS a publié en mars 2011 un rapport1 sur la gale qui indique une augmentation du nombre de cas déclaré et/ou d'épisodes de gale survenant dans les collectivités. Cependant, cette augmentation peut être imputée à un biais de sensibilisation puisque 32 % des Ddass ayant participé à l'enquête ont été confrontées à des situations particulièrement complexes, surtout en collectivités (écoles, établissements d'hébergement de personnes âgées, foyers de migrants/campements…). Toutefois, les données de consommation médicamenteuse sont également en faveur d'une augmentation de l'incidence de la gale : les ventes d'ivermectine (médicament indiqué dans le traitement de la gale depuis les années 1990) se sont accrues de 24 % par an entre 2005 et 2009. Comme l'ivermectine est également prescrite dans d'autres pathologies, le nombre de cas de gale peut quand même être surestimé par cette approche. Parallèlement, on constate, au niveau national, une augmentation de l'utilisation de scabicides à usage cutané qui est également objectivée dans l'interrégion nord. La Bourgogne et la Franche-Comté n'échappent pas à cette tendance nationale, notamment pour la vente de l'ivermectine2 et en termes de cas déclarés. Les données des associations SOS Médecins de Besançon, Dijon et Sens indiquent une augmentation entre 2008 et 2010 de 9 à 38 cas annuels (et 49 cas comptabilisés sur les dix premiers mois de l'année 2011). Pour 2011, le sex-ratio H/F des patients est de 0,71 et l'âge moyen est de 34 ans (âge min-max : 2 - 89 ans). Ces données sont en faveur d'une augmentation du nombre de cas de gale non limitée aux collectivités et touchant tous les âges.

Année de publication : 14/11/2011