COVID-19 : point épidémiologique en Auvergne-Rhône-Alpes du 12 novembre 2020

Publié le 20 novembre 2020
Mis à jour le 20 novembre 2020

Points clés

Auvergne-Rhône-Alpes reste la région la plus touchée par cette deuxième vague épidémique. La circulation du virus semble enfin ralentir, tout en restant à un niveau très élevé. L’impact sanitaire s’accentue, en particulier dans les EHPAD.

En semaine 45 (du 2 novembre au 8 novembre), la circulation virale semble globalement se stabiliser, à l’exception du département de la Savoie qui présente le taux d’incidence le plus élevé parmi les départements français (> 1100 cas pour 100 000 habitants). Au niveau régional, le taux d’incidence
atteint au moins 842 cas pour 100 000 habitants (données non consolidées) et le taux de positivité s’élève à 28,5%. La baisse du nombre de consultations en médecine de ville et la stabilisation des passages aux urgences vont également dans le sens d’une stabilisation de la circulation virale.

Le nombre de nouvelles hospitalisations continue d’augmenter mais dans des proportions moindres (+17 % en semaine 45 versus +39 % en semaine 44). La pression s’accentue sur les établissements hospitaliers qui prennent en charge actuellement un nombre de patients atteints de COVID-19 plus de deux fois supérieur au pic de la première vague épidémique. Le nombre de patients en réanimation (833 le 11/11) a dépassé le nombre maximal atteint au printemps (783 le 6/04). La situation reste critique dans les EHPAD avec 125 clusters actifs dont 27 en Savoie, 19 dans l’Ain et 15 en Isère. Plus de 3 500 nouveaux cas confirmés ont été rapportés parmi les résidents et 1 700 parmi le personnel. Toutes les sources de données utilisées pour le suivi des décès continuent à montrer une forte progression de la mortalité liée au COVID-19. Le nombre de décès de patients hospitalisés a
augmenté de 54% (616 décès hospitaliers versus 399 décès en semaine 44). Les décès en ESMS sont également en hausse importante (513 en semaine 45 versus 297 en semaine 44). Enfin, on a un excès significatif de niveau exceptionnel de la mortalité toutes causes en semaine 44 à l’échelle
régionale. Le nombre maximal hebdomadaire de décès toutes causes pendant la première vague est largement dépassé.